Le mot «bandits» crée la polémique entre l’opposition et Hassad

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Un violent conflit a éclaté entre les partis de l’opposition et le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, accusé de ne rien faire face aux «dérapages verbeux» du Chef de gouvernement Abdelilah Benkirane.

Le 18/03/2015 à 09h39

«Le mot bandits dont Abdelilah Benkirane a qualifié quelques leaders des partis d’opposition a suscité un violent clash entre ces derniers et le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad», relève Al Massae dans son édition de ce mercredi 18 mars.

Des sources dignes de foi affirment que ce terme utilisé par le Chef de l’Exécutif , lors d’une sortie publique, a provoqué une grande colère au sein des Partis de l’Istiqlal (PI) et Authenticité et Modernité (PAM), ainsi que chez Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP, qui s’est interrogé en ces termes: «Pour quelle raison le ministre de l’Intérieur n’a-t-il pas bougé en entendant ces accusations gravissimes portées par Abdelilah Benkirane, genre trafic de drogue et fortunes douteuses?»

«Driss Lachgar ne s’attendait pas à ce que les sorties médiatiques de Benkirane puissent atteindre ce niveau à l’encontre de la direction de l’USFP, issue du dernier congrès», dévoilent les sources d’Al Massae qui font état d’un «grand émoi» chez Driss Lachgar quant au «silence du ministère de l’Intérieur face à la campagne menée par Benkirane contre son parti».

D’un autre côté, un état d’indignation semble gagner la direction du Parti de l’Istiqlal en raison d’une «complaisance» présumée à l’égard des partis de la majorité et en particulier du Chef de gouvernement sur la question des lois électorales. Le ministre Hassad, toujours selon Al Massae, est pointé du doigt pour ne pas avoir donné satisfaction aux revendications avancées par le Parti de l’Istiqlal, avec à leur tête la proposition de mettre en place une Commission indépendante chargée de superviser l’opération électorale en lieu et place de la commission centrale de suivi des élections, présidée par les ministres de l’Intérieur et de la Justice.

Idem pour le Parti Authenticité et Modernité (PAM), qui serait en «ébullition» après les lourdes accusations adressées à son dirigeant Ilyass Omari, indiquent les sources d’Al Massae qui révèlent que le parti de Bakkouri se préparerait à lancer une contre-offensive contre le Parti Justice et Développement (PJD), son SG Abdelilah Benkirane et le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad.

Pour rappel, le dirigeant PAM Ilyass Omar avait attaqué le ministre Hassad en l’accusant d’être le numéro deux du Parti Justice et Développement, de la même manière que le fut Abdellah Baha au sein du gouvernement.

«Nos sources n’écartent pas l’idée que ce conflit puisse provoquer une intervention à haut niveau, d’autant plus que les partis d’opposition voudraient solliciter l’arbitrage royal en vue de surmonter le blocage survenu lors de la discussion sur les lois électorales», souligne en conclusion Al Massae.

Par Ziad Alami
Le 18/03/2015 à 09h39