Le PAM aurait-il échoué dans l’opposition?

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Revue de presseKiosque360. Faute, souvent, d’une véritable formation politique, les membres du groupe parlementaire du PAM ne parviennent pas à mener correctement leur mission de première force d’opposition.

Le 07/02/2018 à 21h02

Le groupe parlementaire du PAM serait incapable de traduire dans les faits, en tant que premier parti de l’opposition, les promesses faites par la direction du parti au début de la législature. Les députés du PAM ont échoué dans leur mission d’opposition au gouvernement d’El Othmani, affirme ainsi le quotidien Al Akhbar dans son numéro du jeudi 8 février. 

Ilyas El Omari, le secrétaire général du parti, avait en effet promis, rappelle le journal, que ses députés seraient aux côtés des couches fragilisées, s’opposeraient aux décisions du gouvernement affectant le pouvoir d’achat des citoyens, défendraient les acquis en matière de libertés publiques et individuelles et relèveraient la cadence de la législation en proposant des textes de lois alternatifs. Or, les parlementaires du PAM sont loin du compte, souligne le journal qui impute au secrétaire général la responsabilité d'avoir mal choisi les candidats du parti aux dernières élections législatives.

Ainsi, le quotidien, qui cite des sources du PAM, laisse entendre que le secrétaire général aurait préféré l’allégeance et le degré de proximité des candidats aux compétences et aptitudes requises pour mener à bien leur mission de futurs législateurs. Ce qui a eu pour résultat la formation d'un groupe parlementaire incapable d’assumer le rôle de l’opposition que la nouvelle Constitution a, d’ailleurs, dotée de prérogatives élargies.

En réalité, note Al Akhbar, un grand nombre de députés du PAM n’ont aucune formation politique. Ce qui ne veut pas dire, tempère le quotidien, que le parti manque de compétences. Au contraire. Seulement, au moment des élections, la direction du parti a choisi ceux qui pouvaient remporter des sièges, donc des notables.

Cela étant, rappelle le journal, le secrétaire général a lui-même reconnu avoir échoué dans la mission du choix des candidats de son parti, dont nombreux sont devenus députés. De toute manière, constate Al Akhbar, c’est une page que tout le monde, au sein du PAM, veut désormais tourner. Et toute tentative d’imposer le secrétaire général démissionnaire, en essayant d’orienter le choix du futur conseil national, devrait buter sur l’opposition d’une large frange de militants, conclut le quotidien. 

Par Amyne Asmlal
Le 07/02/2018 à 21h02