Le PAM secoué par une grave crise interne

Hakim Benchemass, président de la Chambre des conseillers.

Hakim Benchemass, président de la Chambre des conseillers. . DR

Revue de presseKiosque360. Tout comme le PJD, le PAM est aujourd’hui confronté à une crise interne qui risque de compliquer la gestion des prochaines échéances du parti.

Le 03/10/2017 à 23h51

Après le Parti de la Justice et du Développement (PJD), c’est aujourd'hui le deuxième grand parti politique du Maroc qui se voit secoué par une grave crise interne.Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du mercredi 4 octobre, fait ainsi part de graves dissensions opposant les leaders du Parti Authenticité et Modernité (PAM), notamment depuis qu’Ilyas El Omari a quitté le secrétariat général. Et le quotidien d'ajouter que cette guerre intestine pourrait mettre en danger l'avenir du parti. 

Al Ahdath Al Maghribia revient ainsi sur la dernière sortie de l’ancien secrétaire général du PAM, Hassan Benaddi, qui a tenu à répondre à ceux qui l’accusent de profiter d'une «rente politique» de 40.000 dirhams par mois versés par le parti, ou encore à ceux qui lui reprochent le recrutement de l'un de ses proches.

Benaddi n'a d'ailleurs pas manqué de souligner que ses accusateurs étaient les premiers à être soupçonnés de corruption et de mauvaise gouvernance. Il a par ailleurs précisé qu’il avait dû délaisser ses activités professionnelles, bien mieux rémunérés que le poste qu'il occupe au sein du PAM et pour lequel il perçoit un salaire de 30.000 et non de 40.000 dirhams.

Al Ahdath Al Maghribia souligne que le parti est secoué de plusieurs polémiques du même genre. Ainsi, rappelle le journal, Hakim Benhemass a été interpellé par la présidente du conseil national du PAM, Fatima-Zahra Mansouri, qui l'a sommé de justifier une partie de son patrimoine, dont une luxueuse villa à Rabat. Benchemass a alors réagi en saisissant le secrétariat général du parti et en sollicitant une réunion d’urgence de la commission déontologique du PAM, pour lever le voile sur les accusations dirigées contre les leaders du parti.

Autant dire que le climat n'est pas au beau fixe, à l'heure où le parti doit élire son nouveau secrétaire général.

Par Fayza Senhaji
Le 03/10/2017 à 23h51