PJD: les pro-Benkirane ne veulent pas lâcher prise

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Les partisans d'Abdelilah Benkirane veulent jouer les prolongations lors du prochain congrès national du PJD. Ils espèrent forcer la main aux congressistes en programmant la question du troisième mandat pour le SG sortant.

Le 30/11/2017 à 20h27

Les partisans d'Abdelilah Benkirane se mobilisent sur les réseaux sociaux pour que la question du troisième mandat soit à l'ordre du jour du prochain congrès national du PJD qui se tiendra les 9 et 10 décembre.

Selon Al Akhbar, dans son édition de ce vendredi 1er décembre, les pro-Benkirane collectent les signatures des congressistes pour appuyer leur position même si le Conseil national, réuni les 25 et 26 en session extraordinaire, a voté contre l'amendement de l'article 16 des statuts internes qui interdit deux mandats successifs au poste de secrétaire général.

De la même manière, cette campagne est menée pour que l'article 37 des mêmes statuts soit remis sur le tapis. Cet article permet aux ministres en exercice de siéger au sein de la direction.

La campagne des partisans de Benkirane n'est pas sans susciter la polémique avec le camp qui estime que le Conseil national a tranché ces deux questions et qu'il n'y avait pas lieu de les réexaminer lors du congrès national. Ce camp s'appuie aussi sur l'article 23 des statuts internes qui donne au Conseil national l'exclusivité de préparer l'ordre du jour des congrès.

C'est d'ailleurs l'avis d'Abdellatif Berroho, l'un des dirigeants du PJD, qui accuse les pro-Benkirane de chercher à "parasiter" le prochain congrès, voire "de se tirer une balle dans le pied".

Al Akhbar explique que, par précaution et pour éviter toute friction entre les partisans de Benkirane et le camp adverse, le prochain congrès national ne prévoit pas de séance d'ouverture.

Al Massae s'intéresse aussi à la campagne menée actuellement par les pro-Benkirane et ce dans le cadre d'un dossier consacré à la chute de l'ancien Chef du gouvernement. Le journal rappelle les propres termes du SG sortant du PJD qui avait déclaré que sa mission en tant que secrétaire général était terminée. Pour la publication, les islamistes feraient tout pour éviter un retour à la case départ lors du prochain congrès.

Par Moncef El Fassi
Le 30/11/2017 à 20h27