Retraite des présidents de communes: une nouvelle polémique en vue

Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD.

Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD. . DR

Revue de presseKiosque360. Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer les pensions de retraite octroyées aux parlementaires, le PJD a présenté un projet de loi devant permettre aux présidents des conseils communaux de bénéficier d’une retraite généreuse après la fin de leurs fonctions.

Le 06/03/2015 à 22h30

C’est le tonitruant président du groupe parlementaire du PJD (Parti de la justice et du développement), Abdallah Bouanou, qui l’a annoncé, ce vendredi 6 mars, lors d’une journée d’étude organisée au sein de l’hémicycle et consacrée aux lois organisationnelles soumises devant le Parlement. Selon Al Akhbar, dans son édition du samedi-dimanche (7-8 mars), cette demande d’octroyer des «privilèges» aux présidents des conseils communaux a été soumise par les partis de la majorité sous forme d’un mémorandum au ministère de l’Intérieur qui l’a refusé.

«Il est prévu que les partis de la majorité présentent à nouveau ce projet devant la Commission de l’Intérieur après que le gouvernement a répondu favorablement à la demande de fixer les conditions et les critères devant définir les indemnités des présidents des conseils communaux et de leurs adjoints tout en refusant d’émettre un décret dans un délai d’un an après la publication de la loi dans le Bulletin officiel», révèle Bouanou, cité par le journal.

Toujours selon le président du groupe parlementaire du PJD, le gouvernement a refusé d’accorder aux membres des conseils communaux le droit de bénéficier de la couverture sociale. Il a cependant envisagé la possibilité de faire bénéficier les présidents du système de retraite. Pour Bouanou, de nombreux conseillers municipaux briguent le poste de vice-président du conseil communal «en vue de cumuler les rémunérations sur leurs différentes fonctions».

Sur un autre registre, il a fait savoir que la majorité avait proposé une procédure d’arbitrage pour limiter les pouvoirs des walis et gouverneurs, procédure qui a été rejetée. Le PJD semble avoir fait de cette question son cheval de bataille. Et il est fort probable qu’il la remettra sur la table incessamment. Elections obligent.

Par Abdelkader El-Aine
Le 06/03/2015 à 22h30