Arrestations, enquête du Parquet, M'dina Bus s'explique...Ce que l'on sait sur le scandale du viol dans un bus

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La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux et en a indigné plus d'un. On y voit une jeune femme se faire agresser sexuellement par une bande de jeunes dans un bus à Casablanca. Voici ce que l'on sait de l'affaire.

Le 21/08/2017 à 11h34

Une vidéo, d'une grande violence, fait le tour des réseaux sociaux depuis hier soir. On y voit une jeune fille se faire agresser sexuellement par de jeunes hommes dans un bus, dans l'indifférence générale. 

Selon les premiers éléments qui nous sont parvenus, les faits se sont déroulés vendredi 18 août dans un véhicule de M'dina Bus, dans une avenue de Casablanca. On ne sait pas encore sur quelle ligne. Mais, à l'heure où nous mettions en ligne, deux des agresseurs venaient d'être arrêtés.

Le Parquet avait, peu avant, décidé d'ouvrir une enquête. "Le procureur général du roi près de la cour d'appel de Casablanca a ouvert ce lundi matin une enquête en demandant à la police judiciaire de faire toute la lumière sur cette affaire et en procédant à l'arrestation des mis en cause et leur présentation devant le Parquet", a déclaré à le360 une source judiciaire proche du dossier.

Contactée par le360, une source autorisée auprès du transporteur M'dina Bus précise "avoir pris connaissance de la vidéo ce lundi sur les réseaux sociaux" tout en indiquant qu'"il n'y a pour le moment aucune indication ni sur le lieu ni sur la date des faits."

M'dina Bus souligne être "incapable d'établir une extraction vidéo des caméras de surveillance du bus concerné. D'autant que nous avons 800 bus, précise-t-il. 

Quant aux accusations relatives à la passivité du chauffeur de bus au moment des faits, M'dina Bus tente de tempérer en précisant qu'"il y a tous les jours des actes d'agression dans les bus". "Le chauffeur a dû entendre du bruit, et le bruit c'est quelque chose de classique". 

M'dina Bus souligne avoir ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du drame.

Dans un communiqué publié ce lundi, l'association "Touche pas à mon enfant" qualifie cette agression sexuelle d'"ignominie" et lance "un appel à témoins afin de traduire en justice cette horde barbare qui s'est attaquée lâchement à une jeune fille".

Un sit-in de solidarité avec la victime est également prévu mercredi prochain.

Par Rania Laabid
Le 21/08/2017 à 11h34