Chantage sexuel: le président de l'université de Tétouan réagit

DR

L'affaire du chantage sexuel à l'université Abdelmalek Essaadi de Tétouan a conduit les responsables de l'établissement à se réunir en commission. Les conclusions.

Le 03/05/2017 à 18h10

Les derniers développements dans l’affaire du chantage sexuel qui a secoué la semaine passée la faculté des sciences de l’université Abdelmalek Essaadi de Tétouan prouvent la difficulté d’enquête dans ce genre de dossier.

Houdaïfa Ameziane, président de cette université, a indiqué à le360 que «la commission scientifique de l’université a tenu sa première réunion, le 2 mai, à la faculté des sciences». Il s'agit de mesurer la véracité des faits reprochés à l'un des professeurs, accusé de chantage sexuel sur une ancienne étudiante en échange de l'octroi de bonnes notes.

Le président de l’université Abdelmalek Essaadi précise également que «la commission a décidé de s’accorder un délai d’une semaine afin d’approfondir ses investigations et cerner l’ensemble des aspects de ce dossier». Il donne cependant le ton en précisant que «les photos et fuites avancées comme preuves n’ont circulé que sur le réseau social Facebook. Elles peuvent donc avoir été falsifiées».

La Justice comme dernier recours

Houdaïfa Ameziane affirme que «tout citoyen est innocent jusqu’à preuve du contraire. Si la commission n’arrive pas à tirer au clair cette affaire, nous nous dirigerons vers la justice en dernier recours». Par ailleurs, et selon les dernières indiscrétions, il semble que le professeur accusé de chantage sexuel ait pris les devants et saisi le procureur du roi de la ville de Tanger.

Les faits remontent à 2015 mais l'affaire n'a éclaté que le 28 avril quand l'étudiante affirmant être la victime a publié des photos du professeur sur les réseaux sociaux, l'accusant de l’avoir forcée à des ébats sexuels. Sur Facebook, la jeune femme a également affiché ses échanges avec son "agresseur": des négociations portant sur lesdites bonnes notes. Depuis, les étudiants de l’université Abdelmalek Essaadi à Tétouan manifestent pour que des mesures soient prises à l’encontre de l'enseignant. 

Par Said Kadry
Le 03/05/2017 à 18h10