Démantèlement d’un vaste réseau de prostitution de mineures

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Revue de presseKiosque360. Les éléments de la police judiciaire et préfectorale de Salé ont récemment réussi à démanteler, dans des villas de Rabat et Kenitra, un vaste réseau de prostitution de mineures destinées à des clients "khalijis". Détails.

Le 20/10/2015 à 08h51

Les éléments de la police judiciaire et préfectorale relevant de la ville de Salé ont récemment réussi à démanteler un réseau de prostitution de mineures dont les clients étaient des hommes du Golfe. Assabah, dans sa livraison du 20 octobre, précise que ce coup de filet a pu se faire grâce à l’arrestation, vendredi 16 octobre, à Salé, d’une intermédiaire qui se trouvait en compagnie de deux étudiantes.

C’est le père de l’une de ces étudiantes qui a révélé l’affaire au grand jour. Alors qu’il espionnait le téléphone de sa fille, l’homme a découvert une vidéo compromettante la montrant discutant avec une intermédiaire. Choqué, il a décidé de porter plainte contre l’interlocutrice de sa fille. La police lui a alors conseillé une collaboration discrète pour prendre l’accusée en flagrant délit. Après avoir secoué son enfant pour obtenir des informations, le père apprendra que sa fille avait été sollicitée pour satisfaire les désirs d’un khaliji, dans sa villa, à Salé. Alertée, la police a ainsi attendu le jour du rendez-vous pour intercepter, à la gare de Salé, l'intermédiaire et ses proies. Surprise: l’accusée faisait déjà l’objet de deux plaintes pour incitation à la prostitution de mineures.

Selon le témoignage de celle qu'on surnomme «la vendeuse de crèpes», elle aurait fait la connaissance, après la fête du sacrifice, d’une intermédiaire très connue à Rabat sous le nom de Aziza. C’est cette dernière qui lui aurait demandé de lui «livrer» des filles de 16 à 18 ans pour «animer» les soirées de khalijis, et ce moyennant 5.000 dirhams par prestation, en plus de 200 dirhams pour des services de ménage et cuisine... Mais Aziza n’est pas la seule personne à être impliquée dans ce vaste réseau de prostitution, et un certain «Hassan», un «Redouane XL» de Rabat ou encore un «Simo» de Temara restent activement recherchés. La police aurait également émis un mandat d’arrêt à l’encontre de l’un des plus grands clients Khalijis, un surnommé «Khalifa».

Par Rania Laabid
Le 20/10/2015 à 08h51