Détenus d’Al Hoceima: Nasser Zefzafi de nouveau expulsé du procès

Nasser Zefzafi.

Nasser Zefzafi. . DR

Pour la deuxième fois consécutive, le procès de Nasser Zefzafi et des autres détenus d’Al Hoceima a tourné court. En cause cette fois, des slogans levés par les mis en cause.

Le 07/11/2017 à 16h45

Le déroulé du procès des détenus d’Al Hoceima se poursuit mais les épisodes successifs commencent à se ressembler. Ayant repris ce mardi 7 novembre, le procès a de nouveau tourné court. Nasser a, là encore, été expulsé de la salle d’audience à la Chambre correctionnelle près la Cour d'appel de Casablanca. En cause cette fois, des slogans qu’il a scandés d’entrée de jeu sans demander à prendre la parole, ce qui a perturbé le déroulement de la séance.

Rappelons que le 31 octobre, Nasser Zefzafi avait également été sommé de quitter le tribunal. Il s’était mis en colère et avait commencé à crier, exigeant que les caméras installées dans la salle d’audience quittent le lieu. «C’est une atteinte à nos droits. On ne sait pas ce qui sera fait de ces images. Je suis en dépression et je ne supporte pas d’être filmé», a hurlé le meneur des évènements d’Al Hoceima. La tension était telle que le juge avait décidé d’expulser Zefzafi de l’audience. Par solidarité, les 31 autres prévenus avaient également demandé à quitter la Cour d’appel de la capitale économique.

Cinq prévenus doivent répondre, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "préparation d’une conspiration contre la sécurité intérieure" et "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du royaume".

Ils sont également accusés d'avoir "ébranlé la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales", d'avoir "participé à l’organisation d’une manifestation non autorisée", d'avoir "tenu des rassemblements publics sans autorisation" et d'avoir "participé à un attroupement armé".

Les autres mis en cause sont poursuivis, entre autres, pour "offense et violence à l’encontre des éléments des forces publiques, ayant causé des blessures avec préméditation", "désobéissance armée" et "détérioration de véhicules et de biens publics".

Par Fatima El Karzabi
Le 07/11/2017 à 16h45