Espagne: le décès d'une ouvrière saisonnière révèle l’absence d'assurances

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. . DR

Revue de presseUne ouvrière marocaine a succombé à une morsure de serpent dans une ferme du sud de l’Espagne. Ses collègues réclament réparation et accusent le propriétaire de la ferme de négligence. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 19/04/2024 à 20h40

Une ouvrière saisonnière marocaine qui participait à la cueillette des fraises dans une ferme du sud de l’Espagne a trouvé la mort la semaine dernière après avoir été mordue par un serpent. Bien qu’on lui ait prodigué les premiers soins à l’hôpital, la victime a succombé à la morsure du reptile, rapporte Assabah du week-end (20 et 21 avril).

Dans une déclaration au journal, ses collègues ont demandé «réparation pour le préjudice subi pour la famille et notamment au profit des enfants de la victime». Elles réclament, en outre, l’octroi d’une indemnisation pour toute personne ayant subi un accident du travail, tout en appelant les autorités espagnoles à ouvrir une enquête sur les circonstances de ce drame. Elles s’interrogent également sur le degré de responsabilité du propriétaire de la ferme qui n’aurait pas pris les mesures préventives pour assurer la sécurité des travailleuses.

Les ouvrières marocaines sur place militent pour que l’opinion publique soit informée des résultats de l’enquête. Elles demandent aux autorités compétentes d’améliorer leurs conditions de travail tout en préservant leur dignité et en garantissant leur intégration culturelle, sociale et économique.

Des sources proches des ouvrières soulignent que le ministère du Travail, en coordination avec les autorités espagnoles, a déployé beaucoup d’efforts pour veiller à la sécurité des cueilleuses de fraises. C’est ainsi qu’un comité maroco-espagnol restreint effectue chaque semaine une visite chez les ouvrières marocaines pour s’enquérir de leurs conditions de travail et entendre leurs doléances. Les mêmes sources indiquent que les allégations contre le ministère du Travail sont dénuées de tout fondement.

Le ministère du Travail, relaie Assabah, suit leur dossier de près et travaille à protéger leurs droits en coordination avec les autorités espagnoles. Une source du cabinet du ministre, Younes Sekkouri, précise que les ouvrières peuvent s’adresser aux membres du comité restreint maroco-espagnol qui leur rend visite régulièrement et aux services consulaires. La source rappelle que le gouvernement n’acceptera jamais que l’on porte atteinte à la réputation des Marocaines et des Marocains où qu’ils se trouvent.

Par Hassan Benadad
Le 19/04/2024 à 20h40