Khénifra. Le caïd, la “ferracha” et le mot de trop

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Revue de presseKiosque360. Lors d’une campagne de libération du domaine public menée par les autorités de la ville, un caïd traite une vendeuse de prostituée, au vu et au su de son mari. Des propos lourds de conséquences.

Le 05/12/2015 à 07h21

«Dites à cette (…) de quitter les lieux!». C’est avec ces mots blessants que le caïd du 4e arrondissement administratif de Khénifra a traité une “ferracha” (vendeuse ambulante). Il faut dire que ce qui a aggravé la situation est le fait que l’agent d’autorité se soit exprimé de cette manière inappropriée pour un représentant de l’État devant le mari de la pauvre femme, qui était également présent sur les lieux.

C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce week-end des 5 et 6 décembre.

D’après le journal, les faits remontent au samedi 28 novembre dernier, lors d’une campagne d’assainissement menée par le 4e arrondissement de la ville de Khénifra et qui visait les marchands ambulants. Le but de cette campagne était, a priori, de libérer la voie publique des vendeurs qui l’occupaient illégalement. Mais cela s’est accompagné, malheureusement, d’une grosse bourde de la part du caïd qui était à la tête d’une équipe se composant de plusieurs auxiliaires d’autorité ainsi que de certains membres des forces auxiliaires.

Selon Al Ahdath, quelques instants après le démarrage du travail de la patrouille, le caïd a été interpellé par une vendeuse installée devant un marchand de poulets. L’agent d’autorité est allé parler au dit marchand en lui demandant d’exiger que «la p…» libère la voie publique. Les choses se sont compliquées tout de suite après.

Il n’a suffi que de quelques minutes pour que la tension monte entre la force publique, le marchand de poulets et des membres de la famille de ce dernier.

De leur côté, des sources du 4e arrondissement ont complètement nié ces accusations en arguant que ce type d’allégations fait partie de leur pain quotidien. Selon eux, des gens ont recours à ce genre de manoeuvres afin d’obtenir des avantages que la loi ne permet pas, tels que l’exploitation de la voie publique.

Par Mouna Qacimi
Le 05/12/2015 à 07h21