La fausse affaire d’espionnage des télécommunications

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Les trois opérateurs télécoms n’ont pas du tout eu recours au logiciel de géolocalisation LCS, contrairement à ce qui a été rapporté par la presse. Et l’ANRT ne les a aucunement sollicités pour des éclaircissements à ce sujet.

Le 04/06/2015 à 10h42

L’affaire avait été révélée par le quotidien “Al Massae” dans son édition du 3 juin. Sous le titre-choc «L’ANRT enquête sur une affaire d’espionnage des Marocains», le quotidien expliquait que les trois opérateurs de télécommunications avaient recours à un logiciel interdit à l’échelle internationale, nommé LCS, qui permettait de violer l’intimité des utilisateurs puisqu’il permettait de les géolocaliser. Le quotidien est même allé plus loin en affirmant que le «gendarme des télécoms» avait lancé un ultimatum d’une semaine aux opérateurs pour fournir des explications à ce sujet.

Seulement voilà, les «sources bien informées» de nos confrères avaient tout faux sur toute la ligne. «C’est une information dénuée de tout fondement», affirme à Le360 un haut responsable de l'Agence de réglementation des télécoms. Et de préciser que «L’ANRT n’a adressé aucune correspondance aux opérateurs nationaux dans ce sens». Interpellés sur le même sujet, les opérateurs télécoms réfutent également ces allégations. «A quoi bon utiliser ce logiciel interdit? Qu’apporterait-il à nos clients?», rétorque un cadre supérieur d’un opérateur de la place.

Par Le360
Le 04/06/2015 à 10h42