La police enquête sur un trafic de domestiques philippines

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Revue de presseKiosque360. L’Instance de solidarité avec les immigrés asiatiques a porté plainte contre un trafic de domestiques d’origine philippine à Rabat, Casablanca et Marrakech. Elles auraient été vendues pour la somme de 30.000 dirhams et même séquestrées et violentées.

Le 02/12/2016 à 22h38

Un trafic de domestiques originaires des Philippines vient d’être dévoilé au grand jour. Le procureur du roi à Rabat vient de donner ses instructions à la police judiciaire de Salé pour ouvrir une enquête.

Selon le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 décembre, des bonnes d’origine philippine sont «vendues» à de riches familles de Salé pour 30.000 DH par personne. Pour les soumettre, ces femmes sont souvent violentées et privées de leur passeport, ce qui est illégal.

Le journal explique que des victimes ont été entendues par la police après avoir déposé plainte, encouragées par l’Instance de solidarité avec les immigrés asiatiques (ISIA). Celle-ci a engagé Hakim Tiwaj, avocat au Barreau de Rabat, pour plaider la cause de ces femmes victimes de dangereux trafiquants qui les faisaient passer par la Libye et les attiraient avec des contrats douteux.

Le parquet général a ordonné à la police judiciaire relevant de Témara d’entendre des Philippines sur le même sujet. Marrakech et Casablanca sont également dans le viseur des autorités judiciaires, suite à des plaintes déposées l’ISIA.

Les enquêtes préliminaires ont révélé que les contrats de travail de ces femmes sont faits hors cadre légal et sans l’autorisation du ministère de l’Emploi. Le dossier comprend par ailleurs des accusations de séquestration, violence, coups et blessures sur quatorze victimes philippines, dont l'une a été séquestrée pendant une année, selon Assabah.

Par Fayza Senhaji
Le 02/12/2016 à 22h38