Meurtre à Berrechid: Analyse psychiatrique pour la prévenue

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Revue de presseKiosque360. Le séjour de Fatiha, l’institutrice qui a tué le petit Mohcine, le 8 octobre, à la prison d’Ali Moumen à Settat ne se passe pas sans bagarres. Fatiha est agressive. Une attitude qui a poussé le juge d’instruction à demander une expertise psychiatrique.

Le 20/10/2014 à 05h43

Douze jours après le terrible meurtre qui a secoué la résidence Assafa à Berrechid, le juge d’instruction de la cour d’appel de Settat a demandé une expertise psychiatrique de l’ex-institutrice Fatiha et son placement sous surveillance médicale à l’hôpital psychiatrique de Berrechid, rapporte le journal Al Massae dans son édition de ce lundi 20 octobre. La prévenue placée en détention provisoire ne s’entend pas avec ses compagnons de cellule et se montre souvent agressive, souligne le quotidien. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que la nouvelle patiente dispose d’un dossier médical depuis 2003 et a déjà essayé de se suicider en 2008. Fatiha sera détenue à l’hôpital jusqu’à sa comparution le 20 novembre prochain devant le juge d’instruction.

Comportement violent

L’ex-institutrice a été internée à la prison agricole dans le cadre de la garde-à-vue depuis le 11 octobre courant. Le 8 octobre, elle a asséné 24 coups de couteau au jeune Mohcine pour régler ses comptes avec sa mère, une voisine, qui l’a insulté. Fatiha recevait parfois des hommes chez elle, ce qui lui attira l’inimitié des riverains et de nombreuses disputes. Al Massae indique que lors de la perquisition, la police a trouvé l’arme du crime, un couteau de format moyen. Au cours des interrogatoires menés par la police, la suspecte a reconnu avoir été virée de l’enseignement public en 2008. Ses relations avec les voisins, surtout les enfants, n’étaient pas bonnes. Fatiha avoua avoir de la rancune pour la mère de Mohcine, qui l’a insulté et de qui elle voulait se venger. Al Massae révèle qu'elle a profité de l’absence de la mère de Mohcine pour mettre le feu à sa porte et d’égorger son fils avant de le jeter comme un paquet de chiffons par-dessus le balcon du 4ème étage. Fatiha a attiré le petit Mohcine en lui disant qu’elle avait besoin de comprimés contre le mal de tête. Il ne savait pas qu’il faisait ces derniers pas dans la vie.

Le quotidien Al Akhbar revient aussi dans ses pages intérieurs sur le meurtre sanglant de Berrechid. Le quotidien nous informe que Fatiha dort à l’hôpital depuis le 11 octobre courant au lieu de la prison Ali Moumen à Settat. Et de préciser que "le jour du crime, alors qu’elle était arrêté par la police, elle a quitté les lieux sous les jets de pierres lancés par des citoyens, des riverains et des badauds". Fatiha est l’exemple même de l’instit’ qui pète les plombs. Depuis qu’elle a été nommée à la campagne, Fatiha a eu du mal à s’intégrer dans la vie rurale, ni à avoir une vie normale. Elle n’est pas la seule. Seulement, elle a dépassé les bords. Malade, tout porte à croire qu’elle l’est? Qu’est-elle devenue finalement ? Sociopathe, psychopathe, schizophrène démoniaque ? Seule l’expertise le dira.

Par Amine Haddadi
Le 20/10/2014 à 05h43