Une activiste du Mouvement du 20 Février placée en psychiatrie

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L'activiste du Mouvement 20 février, qui a prétendu avoir été enlevée et séquestrée après sa participation à un sit-in syndical à Tanger, a été placée, mercredi, en psychiatrie.

Le 10/07/2014 à 13h01

L'activiste du Mouvement du 20 février Ouafae Charaf, qui a prétendu avoir été enlevée et séquestrée après sa participation à un sit-in syndical à Tanger, a été placée, mercredi, en psychiatrie. Les contradictions relevés dans ses propos et les symptômes de la crise de nerfs qu'elle présente de temps en temps seraient derrière cette décision du procureur du roi près la cour d'appel de Tanger à l'hôpital psychiatrique. Ce développement est survenu suite aux multiples crises de nerfs qu'elle fait et qui ont entravé la bonne marche de l'enquête ouverte en marge de la plainte qu'elle a déposée pour enlèvement et séquestration, selon une source bien informée.

Les enquêteurs, ayant enregistré des contradictions dans les propos de Charaf, le parquet a décidé de confier l'affaire à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), ajoute la même source. Convoquée à plusieurs reprises par la BNPJ, l'intéressée ne s'est jamais présentée devant les enquêteurs arguant qu'elle était malade. Devant cette situation, un avis médical s'imposait. Le médecin qui l'a vue aux urgence de l'hôpital provincial de Tanger a conclu qu'elle devait être suivie par un psychiatre. Une décision que le parquet près la cour d'appel de Tanger qui chapeaute l'enquête a approuvée. Une expertise psychiatrique est désormais attendue pour déterminer le degré de discernement de l'activiste, d'après notre source.

Rappelons que Ouafae Charaf, une activiste de gauche, a affirmé avoir été enlevée et séquestrée par trois personnes, qui étaient à bord d'une voiture blanche, après sa participation à un sit-in syndical à Tanger. Les trois ravisseurs, selon Charaf, sont des policiers. Ces accusations avaient poussé la préfecture de police de Tanger a ouvrir une enquête sous la supervision du parquet pour vérifier la véracité de ses accusations. Les troubles psychiques dont souffre l'activiste, selon nos sources, ont fini par convaincre les enquêteurs qu'il s'agit d'une dénonciation calomnieuse comme cela a été le cas dans l'affaire Oussama Housn, l'autre activiste du M20 à Casablanca, qui avait publié une vidéo sur Youtube dans laquelle il dénonçait son enlèvement, sa séquestration et son agression sexuelle par des policiers et dont les propos se sont révélés mensongers après une enquête bien ficelée.

Par Fatima Moho
Le 10/07/2014 à 13h01