Un homme, une passion: il était une fois Youssoufi, grand amateur d'art

L'homme politique Abderrahman Youssoufi était également un grand amateur d'art. "Il était de tous les vernissages au Musée Mohammed VI d'art contemporain de Rabat. Il n'a raté aucune exposition", témoigne Mehdi Qotbi, le président de la Fondation nationale des musées. "Mohamed Kacimi fait partie des artistes peintres avec lesquels le défunt avait noué une belle amitié. A son domicile est accrochée l'une des plus belles œuvres de Kacimi", confie Mehdi Qotbi.

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En 2001, pour la rétrospective consacrée à Mohamed Kacimi, Abderrahman Youssoufi, alors Premier ministre, était de la partie. C'est à cette époque que l'artiste lui a offert cette toile qui a été soigneusement préservée et mise en valeur chez lui.

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Celui qui a dirigé le gouvernement de l'Alternance en 1998 et 2002 aimait aussi encourager les artistes de la jeune génération. "Abderrahman Youssoufi était un homme de culture. Très peu de gens le savent mais il appréciait et était très proche du célèbre écrivain Mohamed Choukri. Il était d'ailleurs derrière la réédition de son best-seller Le pain nu", souligne le journaliste tangérois Said Koubrit avant d'ajouter: "il surprenait agréablement les artistes en assistant aux vernissages de leurs expositions et soutenait les artistes de la jeune génération, comme Ahmed Jarid, Azghai, Chafik Zougari.

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A Tanger, la ville d'Abderrahman Youssoufi dans laquelle vivent toujours sa sœur et son neveu Nourredine, le galeriste Chokri Bentaouit se souvient des discussions passionnantes avec cet homme à qui il voue un grand respect. "C'était un homme très ouvert, serviable et humble. Il appréciait les artistes et était reconnaissant pour tout le travail qu'ils accomplissaient pour une vie culturelle épanouie au Maroc", souligne-t-il. 

Discret, humble, mais aussi curieux. Ainsi le définissent les professionnels au Maroc qui gardent de lui le souvenir d'un homme politique intègre et passionné.