Vidéo. Casablanca: la cinquième promotion de l’Académie des arts de la Fondation Attijariwafa bank présente ses œuvres

L’exposition «L’art, source de perpétuelle réinvention» présente les œuvres de la cinquième promotion de l’Académie des arts de la Fondation Attijariwafa bank, à l’espace d’art Actua, à Casablanca.

L’exposition «L’art, source de perpétuelle réinvention» présente les œuvres de la cinquième promotion de l’Académie des arts de la Fondation Attijariwafa bank, à l’espace d’art Actua, à Casablanca. . Youssef El Harrak / Le360

Le 09/12/2021 à 14h07

VidéoMarquant le lancement de la saison culturelle de la Fondation Attijariwafa bank, l’exposition placée sous le thème «L’art, source de perpétuelle réinvention» présente, du 1er décembre 2021 au 30 janvier 2022, les œuvres de la cinquième promotion de l’Académie des arts de la fondation à l’espace d’art Actua au siège d’Attijariwafa bank à Casablanca.

Fruit du programme pédagogique de la Fondation Attijariwafa bank (FAWB), Académie des arts, l’exposition «L’art, source de perpétuelle réinvention» présente les œuvres de la 5e génération de ce programme, la promotion 2019-2021.

«Nous sommes au sein de l’espace d’art Actua qui accueille cette exposition, fruit du labeur d’une centaine d’élèves du programme Académie des arts. Ce sont des élèves des collèges et lycées publics de Casablanca, âgés entre 12 et 17 ans, qui sont recrutés avec l’aide de notre partenaire, l’académie de l’éducation et de la formation de la région Casablanca-Settat», indique Ghita Triki, responsable du pôle Art et Culture de la fondation Attijariwafa bank.

Lancé par la FAWB en 2009, l'Académie des arts, construite autour d’un programme pédagogique avec une thématique bien précise, se déroule sur 2 ans. Chaque samedi, les élèves viennent travailler de 14h à 17h au sein de l’espace d’art Actua de la fondation, situé au siège d’Attijariwafa bank, à Casablanca.

«C’est un programme spécialement destiné aux élèves des écoles publiques parce que nous souhaitons accompagner l’académie régionale dans l’épanouissement artistique des élèves et surtout qu’ils aient un espace libre de réflexion, d’expression et de travail, pour qu’ils puissent s’épanouir autrement que par le seul biais académique. Ils sont encadrés par trois professeurs chevronnés: Abderrahmane Banana pour la peinture, Abdelmajid Seddati pour l’écriture et Aziz Chafik pour le multimédia. Ces modules sont totalement gratuits ainsi que le matériel et l’accompagnement. Tout est pris en charge par la fondation, la seule obligation pour les élèves, c’est l’assiduité», précise Ghita Triki.

Cette promotion a fortement été impactée par le Covid-19, tant au niveau du fonctionnement des ateliers que du thème et de l’inspiration. Dès le début de la pandémie, en 2020, la Fondation Attijariwafa bank a digitalisé le programme avec le challenge artistique «Ibda3mendarek» (Crée de chez toi), une première dans l’histoire de l’Académie des arts.

«Ce challenge a poussé les élèves à travailler depuis chez eux et donc, la spécificité, c’était «exprimez-vous avec ce que vous avez, recyclez, réfléchissez, posez-vous...» Et ça a été une explosion d’inventivité. Des anciennes élèves du programme nous ont aussi rejoints et cela permet de leur donner une visibilité et de les mettre sur les rails puisqu’elles sont aujourd’hui en troisième et quatrième années des beaux Arts», confie la responsable du pôle Art et Culture de la Fondation Attijariwafa Bank.

«Pour ce cycle 2019-2021, nous étions partis sur une thématique simple, le risque chez l’artiste et le penseur, mais avec l’avènement de la Covid-19, nous avons commencé à réfléchir, à travailler sur ce qui touchait les enfants, l’enfermement, l’isolement… Et nous avons identifié trois objets: la chaussure qu’on retrouve aux portes des appartements; la fenêtre qui est devenue la seule façon de voir le monde extérieur, un monde de liberté; et puis le masque qui est omniprésent», explique Aziz Chafik, professeur et formateur pour le multimédia.

Cette contrainte s’est transformée en une véritable source d’inspiration et d’expression pour les élèves de cette 5e promotion de l’Académie des arts, donnant des œuvres qui interrogent sur ce qu’ont vécu les enfants et les adultes depuis l’arrivée du Covid-19.

Résultat: peintures, dessins, photographies, travail vidéo, mais aussi sculptures, occupent actuellement l’espace art Actua de la fondation.

Cette exposition, ouverte au public, vient couronner le travail des cette 5e promotion, mais marque également le lancement de la prochaine session de l’Académie des arts de la Fondation Attijariwafa Bank qui se tiendra de 2021 à 2023. Ainsi, ce sont 150 élèves de 12 à 17 ans issus des écoles publiques de Casablanca qui seront amenés à travailler sur la thématique du patrimoine artistique au Maroc. L’idée est d’aller vers des pratiques plus contemporaines (exemple le street-art) remettant en question l’art, sa définition et son rôle dans une société en perpétuel changement, indique la fondation dans un communiqué.

Par Mehdi Heurteloup et Youssef El Harrak
Le 09/12/2021 à 14h07