BCE: les taux d’intérêt stables jusqu’à mi-2020

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Revue de presseKiosque360. La BCE a décidé de maintenir le niveau de ses taux d’intérêts jusqu’au premier semestre 2020. Cette décision de geler les taux six mois de plus est induite par les incertitudes liées au Brexit et aux tensions commerciales.

Le 07/06/2019 à 00h02

La Banque centrale européenne (BCE) ne touchera pas aux taux d’intérêt. Dans son édition en ligne, La Tribune assure que le régulateur bancaire européen «gardera ses taux d'intérêt, au niveau actuellement très bas, au moins pendant le premier semestre 2020». Cette décision de geler les taux six mois de plus est due aux incertitudes liées au Brexit et aux tensions commerciales.

Selon le journal français, il y a déjà eu deux reports en deux mois. Il s’agit donc là du troisième report d’affilée du relèvement des taux d'intérêt, historiquement bas depuis 2016. La BCE assure qu’elle maintiendra ses «taux d'intérêt directeurs à leurs niveaux actuels aussi longtemps que nécessaire pour assurer la poursuite de la convergence durable de l'inflation vers des niveaux inférieurs, proches de 2% à moyen terme».

La Tribune relève que «les investisseurs n'attendaient pas toutefois de hausse des taux, tablant sur des taux durablement bas jusqu'en 2021». De quoi, comme le précise le quotidien, permettre à Mario Draghi, qui est en fin de mandat, «de prendre ses marques avant de devoir engager une éventuelle remontée des taux». Le journal rappelle que le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement est à 0%, celui de la facilité de prêt marginal à 0,25% et celui de la facilité de dépôt négatif, à -0,40%. Cela signifie que les banques paient 0,4% pour leurs liquidités placées en dépôt auprès de la BCE.

A l’origine de cette décision, les perspectives moroses de la croissance mondiale. «les vents contraires à l'international continuent de peser sur les perspectives de la zone euro». La BCE évoque «l'incertitude concernant les négociations sur le Brexit, l'incertitude sur les vulnérabilités de certains pays émergents, qui sont importantes, et plus généralement l'incertitude sur la croissance du commerce mondial, qui se sont prolongées au-delà» de ce qu’elle avait prévu. Ce qui l’amène à «rallonger l'horizon de la trajectoire future de la politique monétaire».

Ceci dit, La Tribune relève que l'institution de Francfort n'est pas complètement pessimiste. Et pour cause. Elle a revu à la hausse sa prévision de croissance pour la zone euro, cette année, à 1,2% (+0,1 point), mais abaissé à 1,4% celles de 2020 (-0,2 point) et de 2021 (-0,1 point). Pour ce qui est de l'inflation, l’institution anticipe une augmentation de 1,3% cette année contre 1,2% envisagé en mars, et de 1,4% (contre 1,5%) et 1,6% les deux années suivantes. Il n’est donc pas question de déflation, car la probabilité de récession est très faible pour la BCE.

Par Rachid Al Arbi
Le 07/06/2019 à 00h02