Dette privée: le marché n’attire plus que les banques

Brahim Taougar/360

Revue de presseKiosque360. Pas plus de 3 entreprises non financières ont recouru, en 2018, au marché de la dette privée. A l’inverse, les banques multiplient les interventions pour préserver leur ratio de solvabilité.

Le 23/01/2019 à 22h09

Les marchés boursiers et de la dette privée n’attirent pas grand monde. Dans son édition du 24 janvier, L’Economiste constate que les intervenants et les interventions y sont limités. «Pour un même nombre d'opérations qu'en 2017, les volumes émis sur le marché des obligations d'entreprises ont totalisé 6,6 milliards de dirhams grâce principalement à la levée de 5 milliards de dirhams réalisée par le groupe OCP», précise le journal. Le reste des levées est partagé entre Al Omrane, qui a émis 1 milliard de dirhams dont 500 millions de dirhams de green bond, et Aradei Capital qui a émis 600 millions de dirhams.

Les banques ont, en revanche, été plus actives. Pour des obligations réglementaires, elles recourent régulièrement à la dette privée. Le quotidien parle de 9 opérations en 2018, pour un montant global de 10 milliards de dirhams. C’est légèrement moins que les 11,7 milliards de dirhams enregistrés en 2017 mais, selon le journal, «l'activité des banques sur le marché des titres de créances négociables dépend du dynamisme du crédit». D’ailleurs, la croissance des prêts n’a pas dépassé 1,2% à fin novembre 2018, alors qu’elle était déjà de 4,8% à la même période en 2017.

L’Economiste remarque que le ralentissement du crédit affecte le bilan des banques à travers, notamment, la baisse des émissions de certificats de dépôts (-26% à 29 milliards de dirhams). Le recul est plus prononcé pour les volumes des Bons des sociétés de financement qui ont chuté de 41%, à 4,3 milliards de dirhams.

Le journal relève une ruée de plusieurs entreprises avec, à leur tête, les sociétés immobilières, vers les programmes de billets de trésorerie, même si cette ruée est deux fois moins importante qu’en 2017. Idem pour les émissions de titres de créances négociables, qui régressent de 23% à 52 milliards de dirhams en 2018.

Au niveau des particuliers, la tendance va plus vers les certificats de dépôt. Ils ont placé plus de 13 milliards de dirhams dans ces titres de créances négociables émis exclusivement par les banques, qui ont les atouts de la sécurité et de la liquidité.

Par Rachid Al Arbi
Le 23/01/2019 à 22h09