Et si la réforme des retraites n'était pas votée?

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Revue de presseKiosque360. Entre reports et négociations serrées, le doute commence à planer sur l'adoption de cette réforme. Et s’il fallait attendre l'arrivée d'un nouveau Parlement?

Le 04/02/2016 à 01h53

Les négociations autour de la réforme des retraites se poursuivent toujours entre le chef du gouvernement et les principales centrales syndicales du pays. Après une première réunion infructueuse la semaine passée, un deuxième round est prévu entre les deux parties. Entre temps, l'examen des projets de lois relatifs à la réforme des retraites vient d'être reporté suite à une demande des représentants des syndicats à la deuxième Chambre parlementaire.

Il est ainsi légitime de commencer à douter de la capacité du Parlement actuel à boucler l'examen et à adopter tous les projets de lois avant la fin de l'actuelle législature. Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 4 février, va même jusqu'à se demander si cette réforme n'attendra finalement pas le prochain Parlement.

Et pour cause! Le calendrier paraît très, si ce n'est trop serré. La session parlementaire actuelle se clôture à la fin de ce mois de février. Ce qui signifie donc que les textes soumis par le gouvernement au Parlement ne pourront être adoptés en session plénière qu'au cours de la prochaine session parlementaire qui ne débute qu'au mois d'avril prochain. Et il faut encore espérer que la commission parlementaire compétente à la Chambre des conseilleurs fasse son boulot entre les deux sessions, à un rythme soutenu. Ensuite, les projets en question seront transférés à la première Chambre parlementaire.

Un processus long, très long. D'autant que la première Chambre risque d'être occupée par bien d'autres chantiers (lois organiques, législation des prochaines élections …). Mais il ne faut pas se leurrer: le choix effectué par le gouvernement de soumettre les textes de la réforme des retraites en priorité à la Chambre haute du pays est de nature à prolonger encore davantage la procédure d'adoption.

Par Fayçal Ismaili
Le 04/02/2016 à 01h53