Hausse des prix des huiles de table: les explications de Lesieur Cristal

DR

Après plusieurs jours de silence, Lesieur Cristal réagit, via un communiqué, à la vague de mécontentement suscitée par la hausse du prix des huiles de table. Une hausse que l’entreprise attribue à la flambée sur les marchés mondiaux des prix des intrants comme le soja et le tournesol.

Le 24/02/2021 à 10h06

Dans un communiqué de presse publié ce mercredi 24 février, le leader au Maroc du marché des huiles de table, filiale de la multinationale française «Groupe Avril», assure d’emblée «comprendre l’émoi suscité par la hausse des prix du marché des huiles de table au Maroc ces quatre derniers mois».

L’entreprise, cotée à la bourse de Casablanca, justifie cette hausse des prix par la flambée des cours des matières premières agricoles qui servent à la production des huiles alimentaires.

«Cette augmentation, qui touche tous les opérateurs, est liée à la flambée des prix des matières premières agricoles à l’international, et plus particulièrement celles utilisées pour la fabrication des huiles de tables. Depuis mai 2020, le cours du soja a augmenté de 80% et celui du tournesol de 90%», explique l’opérateur.

Lesieur Cristal assure avoir tenté de contenir le plus possible cette flambée des cours sur les marchés, avant de céder. «Ayant le devoir d’assurer l’approvisionnement du Royaume en ces temps de crise sanitaire mondiale, Lesieur Cristal a réussi à constituer des stocks de matières premières pour éviter tout risque de pénurie. Ces stocks lui ont permis de retarder le plus possible la répercussion de la hausse des cours mondiaux auprès des consommateurs marocains», affirme l’entreprise.

Mais, ajoute-t-elle, «la flambée des cours des matières premières agricoles s’accentuant durablement, Lesieur Cristal a été contrainte d’en répercuter une partie dans ses prix, à l’instar de tous les opérateurs du marché».

«Soucieux de préserver le pouvoir d’achat des Marocains, Lesieur Cristal continuera à faire son maximum pour amortir l’impact de la volatilité des cours des matières premières», conclut le communiqué.

Les prix en ce qui concerne l’huile alimentaire, au Maroc sont totalement libres, depuis que le gouvernement a décidé, fin 2000, de ne plus subventionner ce produit, dans le cadre de la réforme de la caisse de compensation.

Largement dépendant des marchés extérieurs, le Royaume importe 90% des 600.000 tonnes d’huiles de graines consommées annuellement, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture.

Par Amine El Kadiri
Le 24/02/2021 à 10h06