Homologation des motos: les tarifs revus à la baisse

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Revue de presseKiosque360. Au lieu de 1000 DH, la nouvelle grille varie entre 200 et 600 DH. Le dernier délai pour l'immatriculation expire le 31 décembre. Les détails.

Le 19/12/2016 à 00h25

Le délai pour l'immatriculation des motos, triporteurs et autres expire le 31 décembre. Il reste encore des milliers d'engins hors la loi, souligne L'Economiste dans son édition du 19 décembre. Outre la complexité de la procédure, les difficultés rencontrées par le fournisseur des plaques et des documents sécurisés, les frais inhérents à l'homologation constituent le principal frein à la régularisation. D'autant que la majorité des propriétaires des deux-roues et des triporteurs est issue de milieux démunis. Certains font partie d'anciens repris de justice qui se sont vu attribuer un triporteur en guise de solution de réhabilitation et de réinsertion sociale. D'ailleurs, des manifestations avaient même eu lieu dans plusieurs régions pour pousser le gouvernement à faire marche arrière. Le délai qui devait expirer le 31 juillet dernier à été prolongé jusqu'à la fin de l'année, mais l'échéance ne pourra pas être respectée.

Pour lever l'écueil devant la mise en conformité de milliers de motos, les ministères des Finances et du Transport viennent de baisser les tarifs d'homologation. C'est en fait une nouvelle grille tarifaire dédiée aux motos qui vient d'être mise en place. L'ancien barème prévoyait deux catégories de véhicules, les moins de 3.500 kg et au-delà. Motos, triporteurs, quads, etc, étaient assimilés à des véhicules de moins de 3.500 kg et donc assujettis à des droits d'homologation de 1.000 DH, assortis de frais de timbre de 200 DH. Ces droits ont été réduits. Le nouveau tarif est de 600 DH pour les motos de 125 cm3 et de plus de 400 DH pour une cylindrée inférieure. La grille prévoit également un tarif pour les modèles n'entrant pas dans ces deux catégories, notamment ceux mis en circulation avant le 20 mai 2015.

L'immatriculation de ces types de véhicules est devenue une obligation depuis la promulgation du code de la route. L'objectif étant d'identifier le parc qui se chiffre à plusieurs centaines de milliers d'unités. Les professionnels estiment à quelque 400.000 le nombre de véhicules qui restent hors la loi, sans compter ceux provenant de l'informel. Le nombre de motocyclettes mises en circulation chaque année tourne autour de 40.000. Elles sont généralement identifiées avec le concours des importateurs. Seules les anciennes motos et celles importées illégalement échappent encore à la procédure pour plusieurs considérations. Mais, avec la multiplication des agressions et autres délits, il est devenu urgent d'identifier tout le parc. La procédure consiste à équiper les motos de moins de 50 cm3 d'une plaque avec un numéro d'ordre et celles ayant une cylindrée supérieure d'une plaque d'immatriculation semblable à celle des voitures de tourisme et des camions, assortie d'une carte grise.

Par Mouna Qacimi
Le 19/12/2016 à 00h25