Nouvelles mesures de restriction: le désarroi des professionnels de la restauration et des fêtes

Un buffet, préparé par un traiteur. 

Un buffet, préparé par un traiteur.  . DR

Revue de presseKiosque360. Ils ne savent plus à quel saint se vouer après que les autorités aient décidé de mettre en place, depuis le 3 août, de nouvelles mesures de restriction qui impactent directement leur activité.

Le 03/08/2021 à 22h38

Alors que les professionnels du tourisme et de la restauration avaient placé tous leurs espoirs sur l’été 2021, celui-ci commence terriblement à ressembler à l’été 2020, marqué par une ribambelle de mesures de restriction. L’Economiste, qui s’intéresse au sujet dans sa livraison du jour, explique que les nouvelles mesures de restriction entrées en vigueur le 3 août 2021 sont tombées comme un couperet pour les traiteurs et professionnels des fêtes. On apprend d’ailleurs que ces derniers ont manifesté leur désarroi à travers un sit-in organisé devant les sièges de la Wilaya de l’Oriental et la municipalité d’Oujda.

«De par sa nature, le travail des traiteurs et professionnels des fêtes est organisé car on opère par commandes précises et chiffrées. Certes, il arrive que l’organisateur de la fête invite plus de personnes mais nous sommes rôdés à une marge de manœuvre de 10%», détaille Abdelkader Badaoui, président de la Fédération marocaine des organisateurs des fêtes, cité par le quotidien. Les membres de cette fédération n'arrivent d’ailleurs pas à comprendre pourquoi l’interdiction ne concerne que les cérémonies de mariage et de fêtes alors que les souks et supermarchés grouillent de monde. La fédération fait remarquer qu’il est possible aussi de réduire le nombre de tables de commande au lieu de prendre des décisions tranchées qui nuisent aux professionnels du secteur, ajoutant qu’il est également possible d’organiser ces événements dans des espaces ouverts avec des notifications précises à respecter.

L’Economiste indique que plus de 2 millions de Marocains travaillent dans le secteur et qu’ils sont tous menacés de chômage. «Sans revenus stables, on a besoin de travailler chaque jour pour subvenir à nos besoins au risque de perdre notre dignité», fait observer une professionnelle, citée par L’Economiste.Le quotidien ajoute que, pour leur part, les propriétaires de cafés et restaurants ne cachent pas non plus leur irritation. Selon un professionnel, ce secteur est doublement sanctionné. L’Economiste souligne que la fermeture à 21 heures impactent les cafés et restaurants dans la mesure où c’est le moment idéal pour servir les dîners et profiter d'un moment de détente en ces jours de chaleur estivale.

On apprend qu’en parallèle, les propriétaires de piscines et plusieurs hôtels ont reçu des mises en demeure de la part des assurances alors que leurs piscines et hôtels sont restés fermés.

Par Ismail Benbaba
Le 03/08/2021 à 22h38