Rabbah : Pourquoi le TGV Tanger-Casa est en retard

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Aziz Rabbah est revenu sur certains dossiers gérés par son département, notamment sur la Ligne ferroviaire à Grande Vitesse (LGV) dont les retards sont dus aux procédures d’expropriation et à la géologie du parcours.

Le 11/02/2015 à 15h15

Ce n’est pas en 2015 que la première ligne de Train à grande vitesse (LGV) sera opérationnelle, comme c’était prévu initialement. Le ministre de l’Equipement, du Transport et de la logistique, Aziz Rabbah, en a fait l’aveu indirectement, expliquant les raisons de ce retard. Selon lui, la révision de la date prévisionnelle de la mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca est due notamment aux procédures d'expropriation des terrains "plus longues et difficiles que prévu". Il s’est exprimé dans une interview parue dans les colonnes de l’Economiste. L’autre raison c’est que les contraintes géologiques du terrain ont nécessité des "adaptations des études avant le lancement des consultations pour le choix des entreprises devant réaliser les travaux", a-t-il précisé. Aziz Rabbah reconnait que le chantier est complexe et cela peut se traduire par les dépassements de délais importants.

Retard de paiement

En outre, certaines entreprises prestataires avaient connu d’importants retards de paiement. Mais Rabbah a préféré se montrer rassurant à leur sujet, affirmant que "la majorité des cas recensés ont été traités". "Nous continuerons nos efforts pour régler la totalité des problèmes sauf les litiges soumis à la justice". "Les différents services du ministère et des entreprises publiques sous tutelle veillent au respect des engagements contractuels, des procédures bien définies ainsi qu'une réactivité rapide par rapport aux réclamations et requêtes des fournisseurs et prestataires de services", a-t-il renchéri. Il a, dans ce cadre, rappelé la mise en place depuis plus de deux ans d'une cellule au niveau du ministère qui s'est rapprochée de la Fédération des BTP, chargée d'étudier tous les dossiers en souffrance et de veiller au règlement desdits différends dans des délais raisonnables.

Marchés publics : le moins disant ne l’emporte pas toujoursLors d’un appel d’offres pour un marché public, le moins disant ne gagne pas systématiquement le marché. En effet, lorsque l’offre proposée est anormalement basse, c’est-à-dire inférieure de 25% à l’estimation du maître d’ouvrage, elle peut être écartée. C’est ce qu’a expliqué le ministre de l’Equipement. Selon lui, les textes relatifs aux marchés publics permettent à la commission d'examen des offres de rejeter toute offre anormalement basse, lorsque les justifications fournies par le concurrent au sujet de son offre ne sont pas convaincantes. "De toutes les façons, nous sommes toujours à l'écoute des partenaires pour l'amélioration continue du système", a-t-il poursuivi.

36 milliards d’investissements pour 2015

S’agissant du programme d'investissement dans le secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP), il prévoit un montant de 36 milliards de dirhams (MMDH) pour l'année 2015, avait annoncé le secrétaire général du ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique, Redouane Belarbi. Ce montant est réparti sur les secteurs des routes et autoroutes avec 9,74 MMDH, le secteur ferroviaire (4,70 MMDH) et des ports (12,84 MMDH), avait précisé ce responsable à l'ouverture d'une journée d'information sur les marchés de BTP au titre de l'année 2015 organisée en janvier dernier à Rabat.

Le 11/02/2015 à 15h15