Samir doit 13 milliards de dirhams à la Douane

La raffinerie Samir.

La raffinerie Samir. . DR

Selon des sources officielles, la raffinerie aurait provoqué cette crise pour se soustraire d’une dette qui se chiffre en milliards qu’elle doit à l’administration des Douanes. Sur le marché, il n’y a néanmoins aucune inquiétude à se faire.

Le 14/08/2015 à 15h46

«Tout ce problème provoqué par la Samir a pour objectif de mettre la pression sur l’Etat pour abandonner une dette à l’administration des Douanes qui se chiffre à 13 milliards de dirhams. La raffinerie ne veut pas s’acquitter de la taxe de consommation intérieur (TIC) due, voilà tout». C’est ainsi que résume une source officielle ce qui est désormais appelé l’affaire Samir.La raffinerie avait provoqué une déflagration dans les milieux économico-politiques après avoir annoncé une baisse de régime de sa production engendrée par son incapacité à s’approvisionner vu les difficultés financières auxquelles elle se retrouve confrontée. Samir avait par la suite annoncé la mise en œuvre du plan de redressement concocté par les banques, mais sans jamais vraiment révéler ce que ses actionnaires de référence ont obtenu en échange. Le cours des événements nous en dira forcément plus…

En attendant, sur le marché les officiels comme les professionnels assurent qu’il n’y a aucun souci à se faire. «Le Maroc a suffisamment de stocks et de réserves en produits pétroliers nécessaires aux besoins nationaux», assure à Le360 une source gouvernementale. Adil Ziadi, président du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), confirme pour sa part qu'"un schéma d'approvisionnement pour satisfaire la demande nationale et maintenir un niveau de 30 jours en produits pétroliers renouvelable a été mis en place".

"L'ensemble des capacités de stockage et de distributeurs, a-t-il ajouté, ont été mobilisés au grand port d'importation de Tanger Med (d'une capacité de 500.000 tonnes) et aux dépôts portuaires de Mohammedia, de Jorf Lasfar, de Nador et d'Agadir. Et de conclure: "Nous n'avons aucune inquiétude à nous faire. Nous avons les besoins nécessaires en toute indépendance de la raffinerie même si elle arrête sa production».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/08/2015 à 15h46