France: début du procès de mafieux calabrais présumés pour trafic de drogue

Le procès a démarré ce 6 février et devrait prendre fin le 17 de ce mois

Le procès a démarré ce 6 février et devrait prendre fin le 17 de ce mois . DR

La justice française a commencé à juger, ce lundi 6 février à Marseille, quatorze hommes, dont des mafieux italiens présumés et un ancien joueur de football, après l'arraisonnement, en 2015 aux Antilles, d'un voilier avec 89 kg de cocaïne. Le procès devrait se poursuivre jusqu'au 17 février.

Le 06/02/2017 à 15h56

Les prévenus, qui comparaissent tous détenus sauf un, placé en liberté sous contrôle judiciaire, étaient tous présents à l'ouverture de cette audience du 6 février.

Parmi eux, Rocco Magnoli, 62 ans, soupçonné d'être membre de la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, et son neveu, Marcello Giovinazzo.

Rocco Magnoli est soupçonné d'être au centre d'une "association de malfaiteurs chevronnés et aguerris", notamment impliquée dans cette opération d'échange de résine de cannabis chargée au Maroc contre de la cocaïne à la Martinique, sur la base d'un kilo de cocaïne contre trois kilos de résine de cannabis.

La présidente du tribunal correctionnel de Marseille s'est longuement attardée, avant de présenter les faits, sur les liens qui unissent la famille Magnoli et celui qui "est peut-être le grand argentier de la mafia calabraise", Maoro Da Fiume, qui n'est pas poursuivi dans ce dossier, et sur l'"organisation pyramidale" de la 'Ndrangheta, expliquant que l'enquête avait débuté par un signalement des autorités italiennes.

Aux côtés de Rocco Magnoli et de son neveu, douze autres personnes sont jugées: des membres du banditisme en Martinique (Antilles françaises) et dans le sud de la France, mais aussi Julio Colombo, un ancien footballeur de 32 ans, ancien international espoir en 2004, qui a porté pendant huit ans les couleurs du club de Montpellier..

Julio Colombo, qui a reconnu sa participation au trafic, aurait notamment, selon les enquêteurs, mené les opérations d'échange, d'achat et de revente de drogue aux Antilles.

L'enquête avait conduit à l'interception, le 8 juin 2015 au large de l'île de Saint-Martin (Antilles), du voilier Le Relambi chargé de 79 pains de cocaïne, pour un poids total de 89 kilos.

D''après les enquêteurs, ,il aurait fait un premier trajet du Maroc vers la Martinique avec une cargaison de résine de cannabis, échangée aux Antilles contre de la cocaïne.

Toujours selon l'enquête, Rocco Magnoli, qui se présente comme un paisible retraité passant ses journées à jouer aux boules, se défend d'être un "mafioso" et assure qu'il était sur le point de se lancer dans une entreprise d'importation d'huile d'olive et de fruits et légumes depuis la Calabre, son berceau familial.

Le 06/02/2017 à 15h56