Mauritanie: fuite d'un terroriste qui avait projeté d'éliminer le président

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Condamné à mort, le terroriste Cheikh ould Salek s’est évadé. Membre du groupe Al Qaïda au Maghreb (AQMI), il était derrière des tentatives d’attentats avec des véhicules bourrés d’explosifs en 2011. L’un des objectifs n’était autre que le président mauritanien.

Le 04/01/2016 à 17h03

Tous les services de sécurité sont à sa recherche. Fiché comme un terroriste dangereux et placé sous haute surveillance, Cheikh Ould Salek, un mauritanien détenu dans une prison de Nouakchott avec une trentaine d’autres individus condamnés ou poursuivis pour des faits liés au terrorisme, s’est fait la belle au cours des dernières heures.

Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les conditions de cette évasion. Selon certaines sources, la caméra de surveillance de la prison aurait filmé lors de la soirée du jeudi deux femmes en burqua sortant de la prison à quelques minutes d’intervalles. Or, selon toujours ces sources, le fugitif devait recevoir le même jour la visite de son épouse.

Ce jeune homme est membre du mouvement Al Qaida au Maghreb Arabe (AQMI). Il est condamné à la peine capitale par un verdict sanctionnant un projet d’organisation d’attentats avec trois véhicules bourrés d’explosifs.

Le mode opératoire de l’attentat ayant conduit à l'arrestation et à la condamnation de Ould Salek par une cour criminelle en 2011 prévoyait trois explosions à travers le territoire mauritanien, avec un des attentats dirigé spécialement contre la personne du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Il avait avoué son implication dans cet attentat manqué à la voiture piégée à Nouakchott contre la personnalité du président.

La dernière présence dans la prison de Cheikh Ould Salek dans son lieu de détention remonte au jeudi 31 décembre en début d’après midi. Il n’était pas présent à la grande prière hebdomadaire musulmane du vendredi qui se fait au sein de l’établissement pénitentiaire. Vérification faite, sa cellule d’isolement était vide.

Plusieurs éléments de la gendarmerie, de la garde et de la police ont été mobilisés pour retrouver ce terroriste sous le coup d’une condamnation à mort et un avis de recherches a été lancé par les autorités avec des photos du terroriste.

En janvier 2015, la même prison, qui accueille des éléments salafistes a été le théâtre d’une mutinerie qui s’est traduite par la prise d’otages de gardiens et un bilan de quelques blessés.

Par Cheikh Sidya
Le 04/01/2016 à 17h03