Sénégal: Macky Sall à Bujumbura pour tenter de trouver une issue à la crise burundaise

Macky Sall, président du Sénégal.

Macky Sall, président du Sénégal. . DR

Plébiscité pour son rôle dans la résolution de la crise burkinabé, le président sénégalais va jouer au médiateur dans la crise burundaise. Macky Sall fait partie de la délégation dépêchée par l’Union africaine à Bujumbura pour tenter d’amorcer un dialogue entre le pouvoir et l'opposition.

Le 25/02/2016 à 17h17

Faisant partie d’une mission de haut niveau chargée de jouer les médiateurs dans la crise burundaise, le président Macky Sall est à Bujumbura depuis hier (mercredi 24 février). A son arrivée, le président sénégalais, accompagné de son ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, a eu un tête-à-tête d’une demi-heure avec son homologue burundais, Pierre Nkurunziza.

Macky Sall fait partie d’une délégation envoyée par l’Union africaine au Burundi, confronté à une grave crise politique depuis avril 2015 et la réélection contestée de Pierre Nkurunziza, pour amorcer «un dialogue inclusif» entre le pouvoir et l’opposition.

Cette délégation comprend aussi les présidents de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, du Gabon, Ali Bongo Ondimba et le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.

Ces dirigeants vont rencontrer, aujourd’hui jeudi 25 février et demain, les différentes parties impliquées dans la crise politique.

Une crise, il faut le rappeler, qui est née de la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat considéré par l’opposition comme une violation de la Constitution et des Accords d’Arusha. Quelque 200.000 Burundais ont quitté le pays fuyant les violences, d’après les Nations Unies.

A deux reprises, l’ONU a tenté de jouer les médiateurs dans cette crise, sans succès. La dernière rencontre ayant été organisée en Ouganda avait été boycottée par le pouvoir burundais.

Il faut aussi rappeler que la crise burundaise a été au cœur des débats lors du dernier Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Adis Abeba. La volonté d’envoyer des forces africaines pour assurer la sécurité des populations avait entraîné de fortes divergences entre les chefs d’Etats africains du fait de l’opposition ferme de Bujumbura à toute intervention étrangère.

Par Ibrahima Diallo
Le 25/02/2016 à 17h17