Arrondissement Riad-Agdal: les fonctionnaires fantômes des islamistes

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Revue de presseKiosque360. L’arrondissement Riad-Agdal, dirigé par les PJDistes, emploie près de 140 fonctionnaires fantômes, révèlent les élus de l’opposition dans une correspondance adressée à l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur. Ils y réclament l’ouverture d’une enquête.

Le 26/07/2020 à 20h02

Les Conseillers de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) accusent la présidente PJDiste de l’arrondissement Riad-Agdal, Badiaa Bennani, d’employer une pléthore de fonctionnaires fantômes. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 27 juillet, que les élus gauchistes en avaient informé l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur, à laquelle ils avaient demandé de diligenter une enquête sur la mauvaise gestion des ressources humaines par les responsables de cet arrondissement. Selon des sources autorisées, cette collectivité locale compte 340 fonctionnaires, dont seuls 200 exercent un travail effectif dans les différents services, que ce soit au bureau ou sur le terrain.

Malgré les multiples propositions de l’opposition pour la réaffectation des employés fantômes vers des secteurs en manque de personnels, le Conseil d’arrondissement n’a pas réagi. Les Conseillers de l’opposition se sont, par ailleurs, élevés contre l’initiative prise par la majorité islamiste d'organiser un festival numérique en pleine période de confinement. Pourtant, le ministère de l’Intérieur avait demandé aux collectivités territoriales de concentrer leurs dépenses sur la lutte contre la pandémie de coronavirus.

Le quotidien Assabah rapporte que le Conseil avait accordé, pour filmer ce festival, un marché à une société qu’il n’a jamais cessé de privilégier. De plus, la proposition d’organisation de ce festival n’a pas été soumise à la discussion au sein de la Commission des affaires culturelles, gelée depuis 2016. Il faut rappeler que le Conseil de l’arrondissement est dirigé par le PJD (17 membres), en coalition avec le Mouvement populaire (3 membres).

L’opposition représentée par les conseillers du FGD avait adressé, à l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur, trois correspondances dans lesquelles elle faisait état de l’existence de plusieurs dysfonctionnements dans la gestion des élus islamistes. Et d’évoquer les marchés relatifs aux projet de «Rabat, ville des lumières», les infractions dans l’urbanisme, les problèmes des autorisations et du contrôle technique, ainsi que la gestion des ressources humaines avec la multiplication des fonctionnaires fantômes.

Par Hassan Benadad
Le 26/07/2020 à 20h02