Benkirane: pas d’année blanche si les enseignants-stagiaires reprennent les cours

DR

Revue de presseKiosque360. Il n’y aura pas d’année blanche pour les enseignants-stagiaires s’ils reprennent leur formation pour les trois derniers mois de l'année. C'est, en effet, la décision du gouvernement qui ne semble pas non plus vouloir reprendre le dialogue.

Le 14/03/2016 à 21h15

Nouveau rebondissement dans le bras de fer opposant les enseignants-stagiaires et le gouvernement. «Il n’y aura pas d’année blanche et il n’y aura pas de reprise de dialogue sur de nouvelles bases». C’est en ces termes qu’a réagi le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, à l’affaire des enseignants-stagiaires, en précisant que les trois mois restants de l’année scolaire sont suffisants pour achever leur formation.

Dans une déclaration au quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 15 mars, le Chef de l’Exécutif souligne également que "le gouvernement n’acceptera pas de reprendre le dialogue avec les protestataires", affirmant que son offre a été transmise aux intéressés par le wali de Rabat-Salé-Kénitra qui leur a donné toutes les garanties nécessaires pour reprendre leurs cours. Et de préciser que «le gouvernement ne peut déclarer d’année blanche, eu égard aux conséquences négatives qu’une telle décision aura sur les enseignants-stagiaires en les privant de formation et d’emploi».

Cette approche du Chef de gouvernement a été vivement critiquée par les syndicats de l’enseignement, qui avaient proposé le prolongement de l’année scolaire jusqu’à fin décembre pour permettre aux enseignants-stagiaires d’achever leur formation. Une proposition faite notamment par Abdelaziz Iwi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement, relevant de la Fédération démocratique du travail (FDT), qui avait aussi demandé au gouvernement de penser à «l’embauche directe».Dans le même sens, Allal Belarbi, secrétaire général du syndicat national de l’enseignement, relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), a déploré la situation actuelle qui frôle le non-retour, en soulignant que «l’année scolaire a perdu sa valeur éducative».Pour sa part, Fatna Assif, de la CDT, s’interroge sur la décision du gouvernement de ne recruter que 7.000 enseignants, alors que le département de l’enseignement accuse un déficit énorme en matière de ressources humaines.

Par Mohamed Younsi
Le 14/03/2016 à 21h15