Bruits séparatistes sur "le nouvel émissaire pour le Sahara": le Maroc "étonné" face au silence de l’ONU

Une folle rumeur partie de sites de propagande séparatiste court depuis hier lundi 10 février au sujet d’une supposée désignation du ministre slovaque des Affaires étrangères, M. Miroslav Lajčák, en tant que «nouvel Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara».

Cette rumeur a été éventée au lendemain de la rencontre, dimanche 9 février 2020 à Addis-Abeba, en marge des travaux du 33è Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de l’Union africaine, entre le SG de l’ONU, Antonio Guterres, et le chef du polisario, Brahim Ghali.

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Contactée par le360, une source diplomatique marocaine a fait part de son «étonnement» quant au timing de cette rumeur (larguée au lendemain de ladite rencontre qui aurait eu lieu «à la demande du SG de l’ONU"!), et son caractère infondé, le Maroc n’ayant pas été informé de la désignation dudit nouvel émissaire pour le Sahara.

«Le front polisario s’est-il substitué à l’ONU pour hasarder de telles annonces ?», s’est interrogée notre source, en appelant l’organisation internationale à réagir rapidement et fermement face à cette rumeur.

«L'ONU nous a habitués à procéder selon les us et coutumes diplomatiques en vigueur», indique notre source, avertissant que de telles rumeurs «nuisent gravement» au processus politique engagé depuis 2007 pour trouver une solution politique au différend créé autour du Sahara marocain.

La tradition veut que Guterres, à l’instar de tous ses prédécesseurs, informe d’abord les parties au conflit, ainsi que les membres du Conseil de sécurité, rappelle notre source.

Pour rappel, une rumeur pareille avait été colportée, début décembre 2019, par les thuriféraires du front séparatiste, selon laquelle le SG de l'ONU aurait désigné l'ex-Cheffe de la diplomatie australienne, Julie Bishop, en tant que "nouvel Envoyé personnel du SG de l'ONU".

Une rumeur qui s'est avérée fausse, après un démenti catégorique apporté par le Maroc.

Dans les proportions de tels ragots, il est en effet devenu nécessaire que l'ONU prenne ses responsabilités face au front polisario, passé champion dans le registre de la manipulation de l'information.