Élections 2021: le PJD craint un vote sanction à Salé, l'une de ses forteresses

Salé.

Salé. . DR

Revue de presseKiosque360. La gestion «désastreuse» du maire islamiste sortant, Jamaâ Moâtassim, et le refus d’Abdelilah Benkirane de se représenter dans la circonscription de Salé-Medina fragilise grandement le PJD dans son bastion électoral.

Le 02/09/2021 à 21h11

Tous les regards sont braqués, pendant ces élections, sur la circonscription de Salé-Médina où le PJD risque de laisser des plumes dans son bastion électoral. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 3 septembre, que cette éventuelle chute est justifiée par la colère populaire contre la gestion des islamistes. D’autant plus que le parti a été grandement secoué par le désistement de deux des plus grands candidats qui devaient se présenter aux élections législatives et communales dans cette ville. Il s’agit de deux dirigeants et non des moindres en l’occurrence l’ex-chef du parti Abdelilah Benkirane et Jamaâ Moâtassim, le directeur du chef du gouvernement et maire de Salé.

Face à ces défaillances, les mêmes figures sont revenues à la charge pour tenter de décrocher les quatre sièges parlementaires réservés à la circonscription Salé-Medina. Du coup, l’ex-chef du gouvernement Abdelilah Benkirane s’est abstenu, pour la première fois depuis 1997, de briguer un siège au Parlement. En revanche, Driss Sentissi se représente, devenant ainsi l’un des plus anciens candidats aux législatives, sachant qu’il avait concouru pour la première fois en 1992.

Le quotidien Al Massae rapporte qu’il est impossible, sur le papier, que le PJD décroche deux ou trois sièges comme il s’est habitué à le faire depuis plusieurs mandats. D’abord parce que le parti sera handicapé par le nouveau quotient électoral mais aussi, et surtout, par un éventuel vote sanction des habitants qui sont en colère contre la gestion des islamistes. Ce faisant, il est fort probable que le RNIste Noureddine Lazrak remporte un siège parlementaire, encouragé en cela par la victoire écrasante de son parti aux élections des chambres professionnelles.

Sans oublier que le candidat de la Colombe, ancien président de la commune de Salé, pourrait profiter de l’avantage d’avoir lancé les chantiers du grand aménagement alors que l’ère de l’islamiste Moâtassim a été caractérisée par l’inertie. Les autres sièges seront rudement disputés entre les candidats du PPS, du PAM et du MP. Dans la circonscription de Salé-El Jadida, plusieurs candidats vont s’affronter mais là aussi, un RNIste a de fortes chances de remporter un siège tout comme les candidats de l’Istiqlal, du PPS et du PJD.

Par Hassan Benadad
Le 02/09/2021 à 21h11