Errachidia: Affrontements sanglants entre le PJD et l’Istiqlal

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Revue de presseKiosque360. Haches, armes blanches, bâtons… Les deux camps se sont livrés une bataille acharnée en recourant à la grosse artillerie. Bilan: plusieurs blessés, dont un militant du parti islamiste qui a failli y laisser la vie.

Le 24/12/2015 à 21h16

Le torchon brûle entre le PJD et l’Istiqlal à Errachidia. Selon Assabah, dans son édition du 25 décembre, les militants des deux partis en sont récemment venus aux mains. Bilan des affrontements: plusieurs blessés dans les deux camps, dont une figure connue du parti islamiste qui s’en est sortie avec une double fracture aux jambes. La cause de cette violente «bataille»? Les hostilités entre deux candidats dont l’un n’a pas encore digéré les résultats des dernières élections municipales.

Selon le journal, un membre influent du parti du Chef de gouvernement a fait l’objet d’une tentative de meurtre orchestrée par les partisans de son concurrent istiqlalien. L’opération a eu lieu très tôt le matin. Le militant PJDiste avait accompli la prière de l’aube dans une mosquée située à «Lahssasna», relevant de la commune rurale «Arabe Sabah Ziz», et s’apprêtait à rentrer chez lui. Tout à coup, une poignée d’hommes fous furieux, dont les fils du candidat istiqlalien aux dernières élections municipales, l’a pris à partie. Une bagarre s’en est suivie où des armes blanches, bâtons et haches ont été utilisés. Le militant du parti de la Lampe a été grièvement blessé, notamment à la tête.

Le journal indique que, plusieurs jours après cette bataille qui a mis en danger la vie de nombre de militants politiques, la réaction des autorités judiciaires d'Errachidia se fait toujours attendre. Les plaignants, munis de certificats médicaux attestant des dégâts, n’ont en effet pu faire valoir leurs droits.

Sollicité, Mostapha Ramid, ministre de la Justice, a refusé d’intervenir, laissant la procédure suivre son cours. Une réaction qui n’a pas été du goût de plusieurs membres du PJD. Ces derniers sont montés au créneau pour protester contre le retard de l’appareil judiciaire, d’autant plus que la principale victime dispose d’un certificat médical de quarante-cinq jours d’incapacité.

En attendant, les deux clans se rejettent la responsabilité de ces affrontements et distribuent les accusations tous azimuts. Selon le journal, les proches du PJD accusent les parties chargées de mener l’enquête de vouloir enterrer l’affaire.

Par Ahmed Adoua
Le 24/12/2015 à 21h16