Gouvernement: Benkirane joue le temps mort

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Revue de presseKiosque360. Un vrai blocage! Le gouvernement Benkirane II n’est pas pour demain. Un second round de négociations a été entamé en ce début de semaine pour former la majorité gouvernementale tant attendue. Mais l'heure n'est pas à l'optimisme.

Le 14/11/2016 à 21h56

Trois semaines après avoir gelé les négociations, le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), chargé de former le nouveau gouvernement, a repris, en début de semaine, les tractations avec tous les partis à l’exception du PAM. Une source proche de Abdelilah Benkirane se montre d'ailleurs sceptique quant à l’aboutissement de cette nouvelle initiative, rapporte le journal Al Ahdath Al maghribia, dans son édition de ce mardi 15 novembre. Le facteur temps ne facilite pas l'avancée des négociations. En effet, le Chef de gouvernement, qui joue ses dernières cartes, et plusieurs ministres sont actuellement occupés par l’agenda bien serré de la COP22 qui se tient actuellement à Marrakech, poursuit le journal. Selon Al Ahdath, le moment décisif, des plus attendus pour décider de l’avenir de ces tractations, sera celui de la rencontre prévue entre Benkirane et le nouveau patron du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, vu les retombées politiques et médiatiques qu’ont connues les premières réunions entre les deux hommes. Approchée par le journal, une source proche de Benkirane n’a pas caché son pessimisme quant au devenir de ces nouvelles tractations, en raison, dit-elle, du manque de sérieux dans le comportement politique de l’USFP qui n’entend pas décider définitivement de sa participation au nouveau gouvernement, bien que la commission administrative de ce parti ait accordé à son SG, Driss Lachgar, toutes les compétences dans ces négociations. La même source, rapporte Al Ahdath, avance que Lachgar conditionne sa réponse par sa connaissance de l’offre globale de Benkirane, «alors qu’il devait normalement se réunir avec Benkirane pour lui présenter les demandes de son parti», tout en passant sous silence le manque d’intérêt manifeste du SG du PJD pour la participation de l’USFP qui n’apportera pas à son alliance une véritable valeur ajoutée sur le plan numérique.

Par Mustapha Nouri
Le 14/11/2016 à 21h56