Justice: les greffiers se soulèvent contre la hogra

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Revue de presseKiosque360. Les greffiers ont décidé d’organiser, ce jeudi, des sit in dans tous les tribunaux du royaume. Ces derniers dénoncent la discrimination dont ils font l’objet, se soulèvent contre leur exclusion des instances représentatives et réclament la révision de leur statut.

Le 07/07/2019 à 22h53

Le syndicat démocratique de la justice (SDJ) affilié à la FDT a décidé d’organiser un sit in, jeudi prochain, dans tous les tribunaux du royaume pour exprimer son refus contre le mépris (hogra) dont sont victimes les greffiers. Le mécontentement de ces derniers a été déclenchée par l’annonce de la création d’une instance commune entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et le ministère de la Justice. Le bureau syndical, qui s’est réuni jeudi dernier, a rejeté la manière avec laquelle cette instance a été constituée en excluant, sciemment, plus de 70% des ressources humaines de l’appareil judiciaire. Le SDJ s’est interrogé sur la présence des présidents des pôles administratif et financier au sein de cette instance alors que le directeur des ressources humaines ainsi que celui du budget, qui coiffent plus de 17 000 fonctionnaire, en ont été exclus à cause de leur appartenance au corps des greffiers.

Le syndicat souligne que l’indépendance de la justice est un principe constitutionnel adopté en faveur du peuple marocain et n’est pas exclusivement réservé à une corporation professionnelle. Du coup, le SDL est sidéré par la «logique de suprémacisme à l’encontre du corps des greffiers qui contraste avec le climat professionnel et fraternel caractérisant la relation des greffiers avec les magistrats du royaume». Ce supremacisme, ajoute le syndicat, interroge sur les raisons qui poussent ceux qui plaident pour les préjugés conduisant à la discrimination et au corporatisme étroit.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 8 juillet, que le syndicat démocratique de la justice réclame la révision totale de la situation des greffiers pour les préserver de toutes formes de tentations et de pressions. Une révision qui passe par l’amendement du statut des greffiers à même de leur garantir un mode de promotion interne identique à celui des juges. Du coup, ajoute le SDJ, il faut supprimer l’échelle 5, augmenter les salaires, adopter l’intégration avec des diplômes sans condition aucune et faire bénéficier le corps des greffiers de la prime du 13ème mois à l’instar des fonctionnaires du pouvoir judiciaire.

Le syndicat réclame, en outre, l’application du décret relatif à l’indemnisation des heures supplémentaires et de la permanence ainsi que la révision des indemnités du compte spécial en fonction des efforts déployés par les greffiers pour alimenter ce compte. Le syndicat demande la réunion du Conseil national pour élaborer un programme de renforcement de la lutte pour la défense des revendication légitimes des greffiers ainsi que pour leur rendre justice contre la «hogra» dont ils sont victimes.

Par Hassan Benadad
Le 07/07/2019 à 22h53