L’affaire Driss Radi coûte son poste à un caïd

Revue de presseL’affaire de l’ancien député et ex-leader du parti de l’Union constitutionnelle (UC), Driss Radi, écroué pour avoir accaparé et exproprié des terres soulaliyates dans la région du Gharb, fait tomber des têtes. Un caïd qui exerçait dans la province de Sidi Slimane s’est retrouvé dans le box des accusés, relaie Al Akhbar, dont provient cette revue de presse.

Le 23/08/2023 à 19h15

L’enquête menée par les autorités pour démêler l’écheveau de l’affaire de l’ancien député et ex-leader du parti de l’Union constitutionnelle (UC), Driss Radi, qu’on surnomme «l’empereur du Gharb», a conduit dans le box des accusés un caïd, qui avait exercé ses fonctions dans la province de Sidi Slimane.

Cet agent d’autorité, qui était en exercice dans l’annexe administrative de «Kceibya» (province de Sidi Slimane), avait signé les documents administratifs qui ont permis à «l’empereur du Gharb», de faire main basse sur des terres soulaliyates dans la région.

Le mis en cause avait été affecté à Oujda avant d’être rappelé au «garage» du ministère de l’Intérieur, pour rester à la disposition de l’enquête ouverte sous la supervision du parquet général, relaie Al Akhbar, ce jeudi 24 août.

«Le dossier concernant le caïd mis en cause, qui bénéficie du privilège de juridiction, a été transféré devant le procureur général de la cour d’appel de Kénitra. Ce dernier a décidé de le poursuivre en état de liberté provisoire pour les faits qui lui sont reprochés», précisent les sources du quotidien.

En ce qui concerne l’accusé principal dans cette affaire, Driss Radi, les sources du quotidien indiquent que la prochaine audience de son procès se déroulera le 19 septembre prochain. «Lors de la précédente audience, il s’est absenté, prétendant être malade», indiquent ces mêmes interlocuteurs.

Driss Radi, son frère Karim et sept représentants de terres collectives (soulaliyates) sont poursuivis pour l’accaparement et l’expropriation de milliers d’hectares de terres soulaliyates dans la région du Gharb sur la base de documents administratifs falsifiés.

Cette affaire, rappellent les sources du quotidien, a éclaté juste après «la plainte déposée par la direction des affaires rurales au ministère de l’Intérieur, sur ordre direct du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit».

L’affaire a été par la suite confiée à la brigade nationale de la gendarmerie royale, qui a mené son enquête, déterminant le degré d’implication et les responsabilités des différents mis en cause.

Par Mohamed Younsi
Le 23/08/2023 à 19h15