Législatives 2016: le PJD pourrait accepter un seuil électoral à 3%

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Le seuil électoral à 3%, tel que proposé par l'USFP en vue des élections législatives du 7 octobre est un taux que le PJD pourrait accepter même s'il est porteur d'un "handicap pour le parti", a déclaré dimanche Abdelillah Benkrane, Chef du gouvernement et SG du parti de la Lampe.

Le 29/02/2016 à 10h31

"Abaisser ce taux à 3% au lieu de 6% actuellement nous coûterait la perte de 4 à 6 sièges législatifs. Mais ce n'est pas une difficulté car si ce seuil de 3% devait servir les intérêts de la nation, nous l'accepterons même s'il y a actuellement un vif débat à ce sujet à l'intérieur de notre parti pour le maintenir à 6%", a affirmé M. Benkirane lors d'une rencontre ce dimanche avec un groupe de journalistes.

"Nous voulons éviter la balkanisation, car il faut savoir que le seuil de 3% ne profitera pas aux partis politiques anciens mais à d'autres partis récents", a-t-il estimé.

Au sujet de la liste des jeunes, objet également d'une autre polémique, le patron du PJD a assuré que rien n'a été tranché sur le sujet. "Ce sont les partis politiques qui devront décider de la laisser ou de l'abandonner" tout comme la proportion des femmes qui seront représentées dans la future Chambre des représentants.

Benkirane a par ailleurs indiqué avoir demandé récemment au ministre de l'Intérieur de publier les résultats officiels et définitifs des dernières élections communales et régionales du 4 septembre. Il a saisi l'occasion pour critiquer Ilyas Omari, patron du PAM, ainsi que "la tactique non assimilée et incomprise" du dernier système électoral, qui, selon Benkirane, a porté le PAM en tête des vainqueurs. "Baz (extraordinaire), bravo mais trop c'est trop", a-t-il lancé en commentant les derniers résultats obtenus par le PAM lors du processus électoral du 4 septembre. "Le PAM n'est pas un parti naturel", selon lui.

Hamid Chabat n'a pas échappé non plus à ses critiques. "Ce monsieur doit faire attention. Bravo, il a réussi à survivre à une mort politique certaine en signant un retour sur la scène mais maintenant il doit bien composer, réfléchir et savoir avec qui il prendra la route. Moi à sa place, j'aurai démissionné depuis longtemps" a estimé Abdelillah Benkirane qui n'a toujours pas pardonné à Chabat et à l'Istiqlal d'avoir quitté le gouvernement.

Le cas de Salaheddine Mezouar a été également évoqué par M. Benkirane. "On s'est parlé récemment au téléphone en m'assurant que ses propos ont été exagérément interprétés", a indiqué le Chef du gouvernement.

Par Ziad Alami
Le 29/02/2016 à 10h31