L’USFP accuse les Etats-Unis de laver les cerveaux des politiques marocains

Driss Lachgar

Driss Lachgar . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. L’USFP est en colère contre certains instituts et ONG américains qui travaillent avec les partis politiques marocains. Les socialistes préparent même une initiative pour les boycotter. Explications.

Le 01/06/2016 à 22h02

L’USFP accuse les instituts américains, essentiellement le NDI (National democratic institute) et son pendant républicain, de laver le cerveau des politiques marocains au service d’agendas inavoués, nous apprend Assabah dans son édition de ce jeudi 2 juin, où il cite des sources informées au sein de la formation socialiste.

Selon la publication casablancaise, des rapports élaborés par les instances régionales et locales de l’USFP ont relevé une influence néfaste de ces instituts US sur ceux et celles des militants qui avaient été invités à des sessions de formation à l’occasion des élections.

Les responsables ittihadis ont remarqué que cette catégorie de militants avait fini par se désintéresser complètement de la politique et des élections, quand elle n'adoptait pas des positions tranchées contre toute participation politique.

L’USFP, ajoute Assabah, ne cache pas sa colère de voir de telles sessions de formation servir aux Américains pour présenter des recommandations aux militants. A charge pour ces derniers de les transmettre aux dirigeants des partis. Une immixtion jugée inopportune par le parti de Driss Lachgar.Partant de ce constat, l’USFP aurait pris la décision de boycotter toutes les activités de ces instituts, mais aussi celles (du même genre) organisées sous l’égide de l’ambassade américaine à Rabat.A ce propos, note Assabah, l’USFP compte convier d’autres formations politiques nationales à faire de même.

Pour appuyer cette campagne, le parti de la Rose met en avant des documents et rapports sur des sessions de formations identiques dans des pays comme l’Irak ou le Yémen, autour de thématiques comme les minorités, les femmes, les élections ou encore la gouvernance. Et de relever que ces pays, depuis quelques années, vivent un chaos sans précédent, préparant le terrain à une intervention direct des USA.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 01/06/2016 à 22h02