MP: guerre de succession pour remplacer Mohand Laenser

Mohand Laenser.

Mohand Laenser. . DR

Revue de presseKiosque360. La guerre des clans bat son plein au sein du Mouvement populaire (MP) à l’approche de la tenue du congrès du parti qui désignera le successeur de Mohand Laenser. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 09/12/2021 à 21h15

La guerre de succession à la tête du Mouvement populaire (MP) est lancée à l’approche de la date du congrès national qui désignera le successeur de Mohand Laenser.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 10 décembre, que Laenser a annoncé son départ après avoir dirigé le MP pendant 36 ans. En prévision de ce congrès, plusieurs pontes du MP ont annoncé, la semaine dernière, la création d’un courant dit de «changement», composé d’une dizaine de dirigeants influents du bureau politique parmi lesquels se trouvent d’anciens ministres, des chefs de groupes parlementaires et le vice-président de la chambre des conseillers.

Les membres de cette sensibilité ont tenu leur première réunion avec le Secrétaire général du MP, Mohand Laenser, au cours de laquelle ils se sont plaints des agissements de l’ex-dame de fer du parti, Halima Al Assali. Ces dirigeants l’accusent d’user de toutes les subterfuges pour désigner certains de ses proches à la tête des organisations parallèles du parti. Le quotidien Al Akhbar rapporte que les membres de ce courant lui reprochent, en outre, de mener une campagne de dénigrement contre des dirigeants qui s’opposent à la désignation de son gendre, Mohamed Ouzzine, à la tête du MP.

Des sources proches du parti soulignent que Halima Assali avait entamé une campagne précoce pour soutenir la candidature de son protégé, bien que le nom de ce dernier ait été lié au scandale de la Karrata (raclette) qui lui a valu son poste de ministre. Elle a aussi mené une guerre contre la présidente de l’organisation de la femme harakie, Nezha Bouchareb, pour la déloger de son poste et la remplacer par sa fille Zineb Amahroq lors de la tenue du congrès national du parti.

Afin de contenir cette situation malsaine, le chef du parti a constitué une commission d’arbitrage composée de plusieurs parlementaires et ex-ministres. Les membres de cette commission ont convoqué Halima Assali pour l’auditionner, mercredi dernier, lors d’une séance qui s’est tenue au siège central du parti. Les mêmes sources indiquent que c’est la première fois que la puissante dame harakie est soumise à une sorte de conseil de discipline durant lequel elle a été vivement critiquée.

Par Hassan Benadad
Le 09/12/2021 à 21h15