PAM: après les guerres fratricides, le temps de la réconciliation

Hakim Benchamass, président de la Chambre des conseillers.

Hakim Benchamass, président de la Chambre des conseillers. . DR

Revue de presseKiosque360. Les membres fondateurs du Groupe de l’Avenir, le courant protestataire à Hakim Benchamas, secrétaire général du PAM, n’auraient d’avenir politique qu’au sein du PAM. Après des guerres fratricides et des passes d’armes médiatiques, la voie semble ouverte à la réconciliation.

Le 16/09/2019 à 19h22

Le Groupe de l’Avenir, qui n’a pas réussi à tenir le quatrième congrès du Parti authenticité et modernité (PAM), prévu fin septembre à Bouznika, après des «congrès régionaux», seraient en train d’explorer la voie de la réconciliation. C’est du moins ce qui ressort des déclarations de Me Abdellatif Ouahbi, leader de ce groupe protestataire à Hakim Benchamas, secrétaire général du PAM, rapporte le quotidien Al Ahdath Al MAghribia dans son édition de ce mardi 17 septembre. En effet, dans des déclarations à la presse, Me Ouahbi fait savoir que «la porte de la réconciliation demeure ouverte devant le secrétaire général du PAM, Hakim Benchamas». «Le financement du congrès et l’attente du verdict de la justice au sujet de l’expulsion de Samir Koudar, président de la commission préparatoire du congrès du PAM et le recours porté devant la justice à propos de la légitimité de cette commission ont dicté le report», a déclaré le leader du groupe de l’Avenir.

En fait, il s’agit d’une approche consistant à attendre pour voir. Et en attendant, Me Ouahbi a frappé à la porte de la réconciliation, en faisant savoir qu’elle demeure ouverte. Ce virage des guerres fratricides et des passes d’armes médiatiques entre les deux camps a failli couler le Tracteur. Aujourd’hui, la trêve est observée en attendant les verdicts de la justice. D’ailleurs, indiquent les sources du quotidien, la sentence concernant le sujet d’expulsion de Samir Koudar devrait tomber, ce mercredi, au tribunal de première instance de Rabat.

Ces nouveaux développements ont été interprétés par les partisans de Benchamas comme une victoire du courant de la légitimité, tandis que les autres tentent d’expliquer ce tournant par une volonté de ne pas interférer dans le cours du procès déclenché devant la justice. La réconciliation est conditionnée par la suspension de toutes les décisions d’expulsion prises par Hakim Benchamas à l’encontre de certains cadres, insistent les membres du Groupe de l’Avenir. Autant dire que le chemin de cette réconciliation semble être lent et sinueux.

Par Mohamed Younsi
Le 16/09/2019 à 19h22