PAM: tentative de scission au sein du groupe parlementaire

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Revue de presseKiosquele360. Certains députés dissidents du PAM tentent de créer un nouveau groupe parlementaire et de désigner un nouveau président. Mais la majorité de leurs collègues ne suivent pas ce mouvement qui émane de quelques éléments en conflit avec la direction du parti.

Le 25/11/2018 à 22h52

Certains députés du PAM, en colère contre le secrétaire général du parti, Hakim Benchemass, tentent de provoquer une scission au sein du groupe parlementaire. Ces dissidents essayent d’évincer le président du groupe, Mohammed Achrourou, et de le remplacer par un autre prétendant qui déploie tous les moyens pour arriver à ses fins.

Mais la majorité des députés PAMistes ne suit pas ce mouvement et défend, avec force, le maintien du président actuel, à l’instar de Mohamed Aboudrar qui réagit à cette tentative de déstabilisation: «La tentative d’embringuer le groupe parlementaire dans un conflit interne avec la direction politique du parti est une ligne rouge».

Et le député de fustiger l’un de ses collègues: «L’un de nos amis est atteint par la folie des grandeurs et menace de constituer un autre groupe parlementaire. C’est une attitude irresponsable et dangereuse qui dénonce, d’une manière claire, que ce collègue court après son intérêt personnel aux dépens de celui du parti».

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 26 novembre, qu’Aboudrar a qualifié ce qui passe au sein du groupe parlementaire de «catastrophe inégalée». Il est honteux, ajoute l’interlocuteur, d’exporter les différends, entre les uns et les autres, vers le groupe parlementaire alors que tout le monde attend que ces désaccords soient discutés à l’intérieur des organes du parti qui est ouvert à tous les débats.

Et le PAmiste d’enchainer: «Je défie ces dissidents de pouvoir rassembler cinq signatures approuvant leur projet de constituer un nouveau groupe. Car je suis convaincu que les composantes du groupe parlementaire sont trop soudées et trop sages pour être manipulées par quiconque.»

Aboudrar considère, par ailleurs, que les différence d’opinion au sein du parti sont tout à fait naturelles et dénotent la bonne santé du parti et son immunité contre l’unilatéralisme dans les décisions. Mais conclut-il: «Il faut d’abord que certains soient responsables et travaillent avant de critiquer quoi que ce soit».

Selon des sources concordantes au sein du PAM, un membre influent du parti a demandé à infliger des sanctions à Ilyass El Omari, à l’instar d’autres dirigeants qui ont écopé de sanctions administratives. L’ex- secrétaire général s’est déplacé en Angleterre le jour où le parti tenait une réunion à Marrakech.

Mais le patron du parti, Hakim Benchemass, et d’autres dirigeants, ont rejeté la demande du membre du bureau politique qui a réclamé le gel de l’adhésion d’Ilyass El Omari. Par contre deux militants dont été sanctionnés pour avoir incité les élus de la région de Marrakech-Safi à ne pas assister à une réunion présidée par le secrétaire général dans un hôtel de Marrakech.

Par Hassan Benadad
Le 25/11/2018 à 22h52