Protection sociale: combattre le danger de l’exclusion

Des Marocains vivent dans la pauvreté et le besoin.

Des Marocains vivent dans la pauvreté et le besoin. . DR

Revue de presseKiosque360. Le renforcement de la protection sociale est la meilleure option pour assurer la paix sociale et concrétiser les principes constitutionnels. C’est l’esprit de la feuille de route tracée par les premières assises nationales sur la protection sociale. Eclairage.

Le 12/11/2018 à 19h58

Le gouvernement vient de lancer les premières assises nationales sur la protection sociale, dont l’objectif est de dégager une feuille de route cadrant avec l’appel royal lancé dans le cadre du dernier discours du Trône. A ce propos, le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 13 novembre, rapporte que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, qui a donné le coup d’envoi officiel de ces assises, a affirmé que l’exclusion menaçait la paix sociale. Conscient de ce danger, le chef du gouvernement a donc souligné que le renforcement de la protection sociale constituait la meilleure option pour asseoir cette paix. «La pauvreté ne malmène pas uniquement la dignité du citoyen et la citoyenneté, elle fait mal à toute la société», a-t-il déclaré.

Evoquant les données du recensement général de l’habitat et de la population de 2014, le chef du gouvernement fait savoir que si taux de pauvreté a été réduit, le fléau n’a pas suffisamment reculé. «Il y a encore des exclus et des pauvres, surtout dans les périphéries des villes et dans le monde rural qui n’a pas convenablement bénéficié de la politique du développement et souffre toujours d’exclusion en matière de services et d’infrastructures», relève le chef du gouvernement qui annonce que l’Exécutif a fait de ce secteur son cheval de bataille, surtout concernant la santé, l’éducation, l’emploi et la protection sociale.

De son côté, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a présenté le diagnostic de son département sur la protection sociale au Maroc. Ce diagnostic révèle que les programmes dédiés, jusque-là, à la protection sociale, étaient éparpillés et parfois même en contradiction. Leur nombre s’élève à 140. De même, il fait savoir que la politique mise en place dans ce domaine souffre d'un manque de vision globale, d'objectifs clairs et de priorités bien déterminées, sans parler de la complexité des circuits, des problèmes de ciblage et de la multiplicité des intervenants.

C’est pourquoi plusieurs formes d’exclusion sociale rongent encore la société. Et le quotidien d’ajouter que les travaux de ces premières assises, organisées avec le soutien de l’Union européenne et de l’Unicef, se poursuivront ce mardi avec la participation de différents intervenants en vue de mettre au point une feuille de route à même de renforcer la protection sociale.

Par Mohamed Younsi
Le 12/11/2018 à 19h58