Rabat: le PJD porte plainte contre la PAMiste Batoul Daoudi

L'ambiance au sein du Conseil de la ville reste très tendue.

L'ambiance au sein du Conseil de la ville reste très tendue. . DR

Revue de presseKiosque360. Après l’agression à l’arme blanche du président (PAM) de l’arrondissement de Souissi, la responsable du PAM a pointé du doigt le PJD. Une accusation qui scandalise le parti islamiste qui a porté plainte pour “diffamation, calomnie et injures”.

Le 18/03/2016 à 20h46

Le président de l’arrondissement de Souissi, Adil El Atrassi, également membre du Conseil de la ville de Rabat, s’est fait agresser à l’arme blanche en pleine rue. Chef du groupe des conseillers PAM au Conseil de la ville, Batoul Daoudi, s’est empressée de jeter la responsabilité sur le PJD. La réaction de ce dernier ne s’est pas fait attendre. Il vient d’annoncer sa décision de porter plainte contre l’élue PAM, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce week-end des 19 et 20 mars. Le PJD accuse la conseillère PAM de «diffamation, injures et calomnies contre une institution partisane».

Batoul Daoudi avait, en effet, publié sur sa page Facebook un «post» où elle accusait le PJD d’être impliqué directement dans l’agression du président de l’arrondissement Souissi. Post qu’elle a, d’ailleurs, supprimé par la suite. L’élue PAM avait écrit: «Le PJD envoie ses sbires (baltajiya) pour agresser à l’arme blanche le président de l’arrondissement de Souissi qui a été blessé à la tête».

Cette accusation a poussé le parti islamiste à déposer plainte, mettant les relations déjà tendues entre les deux formations dans une logique d’escalade. Les rapports entre le PJD et le PAM se sont empirés depuis que ce dernier a décidé de publier des documents accablants sur le président du Conseil de la ville de Rabat et qui portent sur les conditions de son départ de la Redal, il y a quelques années.

Selon le secrétariat régional du PJD à Rabat, cité par Al Massae, les motifs de l’agression du président de l’arrondissement de Souissi sont plutôt liés à un malentendu, à propos d’une question d’éclairage public, avec l'une de ses cousines, qui a dégénéré en dispute e,t puis, en altercation en public. Et il a même fallu l’intervention des forces de l’ordre pour calmer les esprits.

Le PJD affirme, de son côté, que la cousine en question n’est pas membre du parti et ne peut donc être en aucun cas lié à cette affaire. De ce fait, il a jugé le comportement de la conseillère PAM de «misérable» et «contraire à l’éthique» qui dénote d’une «volonté de salir la réputation du PJD».

En outre, rapporte la même source, certains dirigeants du PAM ont déjà exprimé leur mécontentement quant à l’emportement et aux réactions non calculées de la conseillère, chef du groupe des élus du parti à la mairie de Rabat.

Par Amyne Asmlal
Le 18/03/2016 à 20h46