Réseaux sociaux: l'USFP plaide pour un débat ouvert à toutes les composantes de la société

Driss Lachgar.

Driss Lachgar. . DR

Le numéro 1 de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, a exprimé "son appui" à ce que le projet de loi controversé sur les réseaux sociaux donne place "à un large débat auprès des acteurs politiques et de la société civile".

Le 05/05/2020 à 11h13

"Je soutiens cette ouverture du débat à toutes les forces vives de la Nation, aux partis politiques, aux ONG des droits de l'Homme et aux représentants de la société civile", a affirmé Driss Lachgar, interrogé ce lundi par Le360, au lendemain de la décision du ministre USFPiste de la Justice, Mohamed Benabdelkaker, auteur dudit projet, de reporter sine die le débat inter-gouvernemental sur ce texte.

Ce projet de loi -qui comporte un total de 25 articles liés à la pénalisation du boycott et des fake news, selon des informations "fuitées", réprime sévèrement les appels au boycott des produits nationaux ou services bancaires. Il sanctionne jusqu'à trois ans de prison ferme et à une amende de 50.000 dirhams les appels au boycott pour "des raisons politiques".

Le projet de loi (enterré?) pénalise également la publication des fake news.

Selon le premier secrétaire de l'USFP, le texte en question comporte des aspects positifs et négatifs, ajoutant que l'ouverture d’un débat élargi ne saurait être qu’instructif.

Le leader du parti de la Rose a confirmé avoir rencontré vendredi dernier pendant une heure, et à son initiative, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. Tenue au domicile officiel de M. El Othmani, la rencontre a porté sur la crise du Covid-19 et son impact et sur le débat en cours lié à la problématique du projet de loi sur l'utilisation des réseaux sociaux.

Il faut rappeler que suite à la pression et à la polémique suscitée par ce projet de loi, le gouvernement en a suspendu sine die la finalisation.

Entre temps, le gouvernement, selon une source proche de ce dossier, va remettre ce texte pour consultation et avis au Conseil national des droits de l'Homme, au Conseil national de la presse et à la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA).

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 05/05/2020 à 11h13