Retraites: le Mouvement populaire et le RNI boycottent les réunions autour des projets de loi de Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Les quatre dernières réunions qui avaient pour ordre du jour la discussion des projets de loi sur la réforme de la retraite n’ont pas eu lieu. En effet, le quorum n’a jamais été atteint.

Le 03/03/2016 à 21h27

Les équipes parlementaires du Mouvement Populaire et du Rassemblement National des Indépendants (RNI) ont boycotté les travaux de la Commission des Finances qui avaient pour objectif de fixer une deadline pour la présentation des projets de loi 71-14 et 72-14 concernant la réforme des retraites.

Selon Rahal Mekkaoui, président de la Commission, la réunion qui devait avoir lieu à cet effet a été annulée parce que le quorum n’a pas été atteint. «Sur les onze membres qui devaient assister à cette réunion, seuls trois étaient présents», rapporte en effet Assabah dans son numéro de ce vendredi 4 mars.C’est la quatrième réunion autour du sujet à être annulée. Mekkaoui compte ainsi en informer officiellement Hakim Benchamass, président de la deuxième Chambre. «L’objectif est de lui demander de prendre une décision définitive au sujet de ces absences», ajoute le journal.

Ce boycott, poursuit le quotidien, serait un outil de pression ayant pour finalité de remettre les projets de loi en question sur la table des négociations pour qu'ils soient discutés par les Centrales syndicales et Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement. In fine, l’objectif est de "pousser Benkirane à faire des concessions sur un certain nombre de propositions, dont les taux de prélèvement et de trouver une formule satisfaisante pour les fonctionnaires concernant l’âge de départ à la retraite."«Pour les Centrales syndicales, le dossier de la retraite est une ligne rouge qu’il est interdit de dépasser», souligne le quotidien. C’est pourquoi «le gouvernement et ses principales composantes ont été gênés par la décision du Chef de gouvernement de présenter, d’un coup, cinq projets de loi à la Chambre des conseillers», précise Assabah.

A ce rythme, il n’est pas exclu que les discussions autour des deux projets de réforme de la retraite soient reportées à une date ultérieure aux élections législatives.Rappelons que le projet de loi sur la réforme de la retraite porte l'âge du départ à la retraite à 63 ans en 2019 sur la base d'un échelonnement graduel à partir de 2017.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 03/03/2016 à 21h27