Scrutin partiel de Guercif: le PJD accuse le MP et demande une enquête judiciaire

Le secrétariat régional du PJD à Guercif a adressé une requête au parquet pour qu’il ouvre une enquête judiciaire sur l’utilisation de «l’argent sale» lors des élections partielles qui se sont déroulées le 18 juin pour le siège vacant à la Chambre des conseillers. Des élections qui ont été remportées par le candidat du Mouvement populaire (MP) qui a recueilli 854 voix contre 179 pour son concurrent du PJD. Cette défaite cuisante du parti islamiste a poussé son secrétariat régional à tenir une réunion extraordinaire dans laquelle il a menacé de prendre des sanctions contre les élus qui n’ont pas suivi les recommandations du parti.

Les responsables régionaux du PJD ont récusé tous les agissements d’un groupe de leurs conseillers qui n’ont pas respecté les consignes du parti. Des agissements, ajoutent-ils, qui contribuent à ternir l’image d’une action politique noble et engagée. Du coup, le secrétariat régional a décidé de ne pas valider les résultats de ces élections qu’il considère comme complètement faussées. Le communiqué a tenu à saluer, par ailleurs, la discipline des conseillères et des conseillers qui ont voté pour le candidat du parti.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 26 juin, que le communiqué du parti a demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ce qui circule au sein de l’opinion publique comme information sur l’emploi massif de l’argent sale pour acheter les voix. Le secrétariat régional considère par ailleurs que ces élections constituent une occasion pour lancer une opération d’évaluation, d’autocritique et de remède aux carences constatées lors de la précédente étape.

C’est sur cette base, ajoute le communiqué, qu’il faut prendre les décisions qui s’imposent, y compris celle de sanctionner toute personne qui a failli à ses engagements envers le parti en votant pour le candidat du MP. Le secrétariat régional du PJD à Guercif a, en outre, lancé un appel aux autres partis pour qu’ils assument leur responsabilité dans la moralisation de la vie politique dans la province.