Tindouf: rencontre "secrète" entre la chef de la Minurso et Mohamed Abdelaziz

Kim Bolduc, Représentant spécial du SG de l'ONU pour le Sahara, chef de la Minurso.

Kim Bolduc, Représentant spécial du SG de l'ONU pour le Sahara, chef de la Minurso. . DR

La représentante spéciale du SG de l’ONU, chef de la Minurso, Kim Bolduc, a eu, lundi 3 août, des discussions discrètes à Tindouf avec le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. Objectif: préparer la visite prévue fin 2015 du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon.

Le 07/08/2015 à 10h17

C’est la deuxième visite effectuée en l’intervalle d’un mois à Tindouf par la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, chef de la Minurso, Kim Bolduc.

Lors de cette visite, qui a eu lieu lundi dernier, la responsable onusienne en charge de la surveillance du respect de l’accord du cessez-le-feu du 15 octobre 1991, a eu des entretiens en tête à tête avec le chef du Polisario tout juste rentré d’un voyage en Italie où il se fait soigner d’un cancer du poumon.

Selon le site “Al Mustakbal Es-Sahraoui”, qui a révélé l'information, ces entretiens se sont tenus dans la «discrétion la plus totale».

Des bruits de couloirs sahraouis, relayés par la même source, indiquent que cette rencontre s’inscrirait dans le cadre des préparatifs de la visite que le SG de l’ONU, Ban Ki-Moon, s’apprêterait à effectuer à la fin de l'année à Tindouf.

En effet, des sources onusiennes avaient dévoilé dernièrement l’intention du SG de l’ONU de se rendre à Tindouf pour relancer les négociations de Manhasset gelées depuis début 2008 en raison de la position stérile et contreproductive de la partie adverse.

Faut-il souligner encore une fois que la seule proposition existant sur la table des négociations est l’offre marocaine d’autonomie, saluée par la communauté internationale comme alternative crédible et sérieuse au conflit plus que quarantenaire autour du Sahara marocain.

En revanche, le Polisario, sous l’instigation des autorités d’Alger, continue de s’accrocher à la thèse du «référendum d’autodétermination» jugée par impraticable et «irréaliste» par l’ex-médiateur onusien, le Hollandais Peter van Walsum.

Par Ziad Alami
Le 07/08/2015 à 10h17