Trois magistrats sous enquête pour des publications critiques sur Facebook

Le Club des magistrats lors d'une précédente manifestation. 

Le Club des magistrats lors d'une précédente manifestation.  . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Trois magistrats viennent d’être convoqués par l’Inspection générale des affaires judiciaires. Des critiques à l’encontre du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, publiées sur Facebook, seraient derrière l’ouverture de l’enquête les concernant.

Le 16/09/2018 à 23h10

C’est le Club des magistrats du Maroc qui l’annonce. Trois de ses membres feraient actuellement l’objet d’une enquête diligentée par l’Inspection générale des affaires judiciaires. C’est un autre magistrat qui a divulgué cette information sur sa page Facebook, reprise par Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 17 septembre.

«Au moment où l’on s’attendait à l’ouverture d’un dialogue franc, sincère et direct, nous avons été surpris par la convocation de certains magistrats reconnus pour leur probité et leur professionnalisme, magistrats soumis à une enquête pour avoir publié leurs points de vue sur Facebook», a écrit un membre du Club des magistrats du Maroc, en soutien à ses collègues.

C’est en effet le 13 septembre dernier que le Club des magistrats a rendu publique cette affaire au sein de tous ses membres, les informant que trois magistrats sont sous le coup d’une enquête de la part de l’Inspection générale des affaires judiciaires. Selon le président de ce club, ce qui est reproché aux trois magistrats, ce sont des critiques, «somme toute légitimes» contre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, qu’ils auraient publiées sur les réseaux sociaux, et qui s’en prennent aux résultats des travaux de ce Conseil lors du mois de juin dernier. Avant d’ajouter que le Club des magistrats avait déjà sorti un communiqué officiel dans lequel il critique justement ces travaux du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

Par ailleurs le président du club des magistrats du Maroc s’est refusé à donner les noms des magistrats visés par cette enquête, assurant que leur identité peut être divulguée dès le début de cette semaine, mais à condition que les concernés eux-mêmes donnent leur accord en ce sens. De même, il a assuré que son institution se concertera dans les jours qui viennent en vue de prendre une position unifiée sur cette enquête qui vise trois de ses membres.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 16/09/2018 à 23h10