Vidéo. Égalité hommes-femmes: l'ADFM appelle à la révision de la loi sur la nouvelle carte d'identité

le360

Après avoir critiqué certaines dispositions liées à l’obtention par les femmes de la nouvelle Carte nationale d'identité électronique (CNIE), l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) demande au ministre de l'Intérieur de réviser certaines dispositions de la loi 04-2020.

Le 01/09/2020 à 08h24

Dans un entretien avec Le360, Atifa Timjerdine, vice-présidente de l'ADFM, estime que l'article 4 de la loi 04-20 est «discriminatoire à l'égard des femmes», quand il invite, dans une option, la femme à signaler son statut matrimonial, en cochant l'un des termes "mariée", "célibataire" ou "veuve". 

Pour les hommes, ces cases n'existent tout simplement pas.

Dans d'autres articles de cette loi, l'homme est dispensé de fournir des détails sur son statut matrimonial.

Selon Atifa Timjerdine, sociologue, cette option, bien qu'elle soit facultative sur le formulaire, est bel et bien discriminatoire envers les femmes. Pour cette vice-présidente de l'ADFM, l'article 4 est "inconstitutionnel, puisque l'égalité entre hommes et femmes est assurée par la Constitution de 2011".

L'ONG regrette en outre le fait que les parlementaires n'aient pas accordé un grand intérêt à cet article de loi. 

"Les députés ont ignoré la nécessité de renforcer l'égalité des droits entre l'homme et la femme", déplore Atifa Timerdine, qui appelle le ministère de l'Intérieur à réviser cette loi.

Selon le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit la nouvelle carte d'identité électronique "vise à lutter contre la fraude et l’usurpation d’identité, et ses caractéristiques la rendent plus sûre et fiable".

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé dimanche 30 août que désormais les demandeurs de carte d'identité nationale électronique (CNIE) ou ceux désirant renouveler cette pièce d'identité devront, à partir du 3 septembre, s’inscrire obligatoirement et de manière préalable, sur le site www.cnie.ma mis à leur disposition, afin de prendre rendez-vous.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Abderrahim Ettahiry
Le 01/09/2020 à 08h24