Covid-19: la DGSN passe au plan B

Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN. 

Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN.  . adil gadrouz

Revue de presseKiosque360. Une application mobile a été installée sur les téléphones des éléments de police affectés aux barrages judiciaires. Une simple lecture des données de la carte nationale des personnes interpellées peut «tracer» leurs déplacements de la journée.

Le 19/04/2020 à 22h08

La police passe à la vitesse supérieure dans ses opérations de contrôle de l’application de l’état d’urgence sanitaire. Grâce à une application mobile installée sur le téléphone des policiers en faction dans les barrages judiciaires et administratifs, dressés un peu partout dans les villes, les agents d'autorité peuvent connaître l’itinéraire exact et la chronologie des déplacements des personnes interpellées, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du lundi 20 avril.

Ainsi, explique le quotidien, une fois qu’il aura pointé la personne interpellée dans l’un de ces barrages, le policier peut savoir si elle dispose d’une autorisation de sortie et pour quel motif (aller au travail, faire des courses...). Le policier saura également avec exactitude quel itinéraire cette personne a emprunté de sa sortie de chez elle à son arrivé au niveau du barrage judiciaire. L’application permet ainsi de tracer les déplacements, pendant la journée et l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, des personnes concernées. Grâce à cette application, la police pourra facilement interpepter les personnes qui font l’objet d’un avis de recherche et identifier le motif pour lequel elles sont recherchées.

De même, écrit le quotidien, cette application, installée pour le moment à titre expérimental depuis le week-end dernier sur les téléphones des éléments de la police à Rabat et sa région, permettra de savoir si la personne interpellée fait partie des contacts de malades infectés au Covid-19. Certains individus, qui font partie de cette catégorie à laquelle les médecins enjoignent de se mettre en confinement, se permettent, en effet, d’enfreindre cette consigne pour des motifs bidon. Ces personnes, assure le quotidien, seront facilement démasquées par cette application et rappelées à l’ordre.

Ainsi, indique le quotidien, un individu intercepté dans l’un des barrages judiciaires installés dans les artères de nos villes a été invité à apposer sa carte d’identité sur la vitre de son véhicule. Avec son téléphone, l’agent de police scanne les données de la carte et le tour est joué. L’application permet, en plus, une transmission rapide des données à même de permettre aux éléments de la police de faire appliquer avec rigueur, fermeté et efficacité les dispositions de sécurité imposées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Selon des sources citées par le quotidien, la mise en œuvre de ce dispositif de tracking est supervisée par une commission spéciale formée d’experts et d’ingénieurs informaticiens relevant de la DGSN. Naturellement, et comme le veut le cadre juridique relatif à la protection des données personnelles, l’échange des données dans le cadre de ce dispositif se fera en toute sécurité et dans le respect de la confidentialité de ces données.

Par Amyne Asmlal
Le 19/04/2020 à 22h08